Après une réunion en présence de l’Office français de la biodiversité (OFB) et le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), la préfecture Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé plusieurs mesures effectives dès 2026 quant au statut de protection du loup.
Après une modification du statut de niveau de protection du loup (passant d’espèce "protégée" à espèce "animale d’intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l'exploitation est susceptible de faire l'objet de mesures de gestion") en juin dernier, des changements sont à prévoir en 2026.
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Simplification des conditions d’accès aux tirs de défense
Lors d’une réunion organisée par la préfecture d’Auvergne-Rhône-Alpes et en coordination avec l’Office français de la biodiversité (OFB) et le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), les grandes lignes du futur plan de réglementation nationale ont été tracées. Ce dernier se traduira notamment par le maintien du principe d’incitation à la protection des troupeaux et au développement des techniques d’effarouchement, précisent les services de l’État. Dans le détail, cela se matérialisera par une simplification "significative" des conditions d’accès aux tirs de défense avec la suppression du régime d’autorisations dérogatoires au profit d’un système déclaratif dans les territoires concernés, ainsi qu’une "homogénéisation" des règles de tir applicables à l’ensemble des ovins-caprins comme des bovins-équins.
Ce plan se reposera toutefois toujours sur le plafond de destructions national "établi à partir de l’estimation annuelle de la population de loups produite selon la méthode adoptée en 2024", indique toujours la préfecture. Le protocole de tirs sera ainsi orienté "en faveur de la protection des troupeaux domestiques" et l’usage des lunettes de tir à visée thermique et les modalités de mobilisation des lieutenants de louveterie et agents de l’OFB sera encadré de façon "stricte".
Une hausse de 25 % des attaques en 2025
Ce plan est par ailleurs le résultat du nombre d’attaques enregistrées en 2025, en hausse de 25 %. L’objectif est donc d’anticiper l’arrivée du loup dans les territoires nouvellement prédatés, notamment en expérimentant une nouvelle méthode de clôture "liée à des spécificités territoriales", en organisant différentes opérations ciblées de prélèvement en cas de hausse "soudaine et importante" d’attaques.
Le 1er octobre, la méthode d’indemnisation des pertes indirectes subies par les éleveurs confrontés à la prédation sera également révisée. Cela permettrait aux autorités de "mieux refléter la réalité des pertes économiques subies", soulignent encore les services de l’État.
Au 23 septembre, 146 loups (sur un plafond de 192 pour l’année 2025) ont été tués. La préfète de région pourrait néanmoins augmenter ce plafond de 2 % si les attaques venaient à se multiplier.
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On revient à la raison. La PAZ doit enrager.