Les Villes de Charly, Irigny, Saint-Genis-Laval et Vernaison ont annoncé avoir choisi l'opérateur suédois VOI pour mettre en place leur service intercommunal de vélos à assistance électrique.
C'est un projet qui cet été avait fait grand bruit dans l'ouest lyonnais et qui avait tendu les relations entre la Métropole de Lyon et les quatre communes concernées. Se disant "en attente de solutions", rappelant que "la Métropole de Lyon n'a pas prévu d'extension du service Vélo'v sur (leurs) communes", les Villes de Charly, Irigny, Saint-Genis-Laval et Vernaison avaient annoncé début juillet vouloir lancer un service de vélos à assistance électrique en libre service "complémentaire" aux vélos proposés par la Métropole de Lyon. Quelques semaines après cette annonce, la Métropole, par la voix de son président, Bruno Bernard, s'était élevée contre ce projet qu'il avait qualifié "d'annonce de com' électorale."
A lire aussi : "La Métropole de Lyon a donné son accord" : Saint-Genis-Laval défend son alternative à Vélo'v taclée par Bruno Bernard
Mais malgré les polémiques, le projet suit son cours. Ce jeudi 18 décembre, les quatre communes ont annoncé avoir retenu l'opérateur VOI pour déployer le service dès le premier semestre 2026. Un choix fait à l'issue de l'appel à manifestation d'intérêt (AMI) lancé en juin dernier et durant lequel les municipalités ont reçu la candidature de trois opérateurs.
Un projet critiqué
"Ce projet de VAE intercommunal s’inscrit dans une approche pragmatique et responsable : favoriser la mobilité du quotidien des habitants tout en répondant aux enjeux environnementaux, sans dogmatisme ni idéologie" rappellent les Villes dans leur communiqué commun, affirmant que ce service viendra aussi répondre "à l’absence de l’offre Vélo’v sur ces communes métropolitaines." Une offre présente seulement à Saint-Genis-Laval.
"Il traduit la volonté d’élus de proximité de favoriser des alternatives crédibles à la voiture individuelle, avec une approche de terrain guidée par le bon sens et l’intérêt général" poursuivent-ils, comme pour tordre le cou aux critiques que le projet avait subies ces derniers mois, notamment de la part de la Métropole qui le jugeait "pas viable économiquement sans un apport des communes".
Les emplacements de stationnement à définir
L'entreprise VOI est déjà présente dans 110 villes en Europe, dont Paris, Marseille ou Le Havre et a été choisie sur trois critères : "Les performances techniques et organisationnelles de l’offre de service, la démarche environnementale (durabilité des vélos, recyclage des batteries et logistique décarbonée) et le prix très compétitif pour les futurs usagers."
Pour le lancement du service au début de l'année 2026, 150 vélos seront déployés sur l'ensemble des quatre communes. "En partenariat avec l'opérateur VOI et la Métropole de Lyon, nous allons maintenant définir les emplacements de stationnement pour garantir un service efficace et respectueux de l'espace public" concluent les quatre municipalités. Si le dispositif doit encore être précisé, notamment sur les tarifs et les usages, reste à voir si cette alternative saura convaincre les usagers… et survivre au-delà du calendrier électoral.
A lire aussi : Alternative à Vélo'v dans l'ouest lyonnais : les quatre communes s'étonnent des "revirements de la Métropole"
