Les communes de Saint-Genis-Laval, Vernaison, Irigny et Charly, dénoncent dans un communiqué, les "revirements de la Métropole de Lyon". Ces quatre villes de l'ouest lyonnais veulent lancer en janvier prochain un service de vélos à assistance électrique en libre-service sur leurs territoires.
Les vélos de la discorde entre la Métropole de Lyon et quatre communes de son territoire ? Alors que les villes de Saint-Genis-Laval, Vernaison, Irigny et Charly, avaient annoncé début juillet leur intention de lancer, en janvier 2026, un service de vélos à assistance électrique en libre-service, Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon avait critiqué le projet, dénonçant "une annonce de com' électorale".
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Deux jours après les propos du président écologiste tenus auprès de Lyon Capitale, les quatre communes s'étonnent, dans un communiqué de presse, des "revirements de la Métropole de Lyon" sur ce dossier. Si elles "expriment leur incompréhension à la suite des récents propos tenus par Monsieur Bruno Bernard", les quatre villes rappellent "qu'un courrier officiel de Monsieur Fabien Bagnon, vice-président de la Métropole de Lyon délégué à la voirie et aux mobilités, daté du 27 septembre 2024, avait été adressé à Monsieur Julien Vuillemard, maire de Vernaison et président de la Conférence territoriale des maires (CTM) Lônes et Coteaux du Rhône", comme l'expliquait la mairie de Saint-Genis-Laval dans nos colonnes ce mardi.
Courrier dans lequel Fabien Bagnon confirmait "explicitement que nos communes disposaient de la pleine possibilité d'installer un tel dispositif et que les services métropolitains étaient prêts à apporter leur appui technique à ce déploiement" poursuit le communiqué commun aux quatre municipalités concernées.
"Cette posture fragilise la relation de confiance que nos communes essaient de tisser au quotidien avec les instances métropolitaines."
Si début juillet lors de l'annonce de la volonté des quatres communes de l'ouest lyonnais de lancer ce service sur leur territoire, la Métropole de Lyon nous avait expliqué qu'elle les accompagnait "depuis près d'un an dans leur réflexion sur un service complémentaire" au Vélo'V existant, Bruno Bernard s'était dit ce lundi 28 juillet étonné par cette initiative. "Ces villes ne sont pas venues me voir pour en parler" expliquait le président de la Métropole, estimant qu'un tel dispositif "ne sera pas fiable économiquement sans un apport des communes". Un "revirement" qui surprend donc les quatre villes qui réclament "une cohérence" de la part de la collectivité.
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"Cette posture fragilise la relation de confiance que nos communes essaient de tisser au quotidien avec les instances métropolitaines. Face à cette contradiction manifeste entre les engagements pris par écrit et les déclarations publiques récentes, les communes concernées appellent la Métropole de Lyon à clarifier sa position et à maintenir ses engagements en faveur du développement des mobilités douces sur l'ensemble du territoire métropolitain" concluent-elles dans leur communiqué.