Sanofi a reconnu un "échec" dans le développement de son vaccin anti-Covid
Siège mondial de Sanofi-Pasteur à Gerland© Camille Padilla

Sanofi suspecté d’avoir noté les salariés pour licencier facilement

Le géant de l’industrie pharmaceutique, dont le siège français est à Lyon, a envoyé à l’AFP un communiqué dans lequel l’entreprise se défend d’avoir “pratiqué du ranking forcé”, une pratique américaine consistant à classer les salariés en catégories pour licencier les moins bien notés.

Le syndicaliste FO Pascal Lopez pourrait porter l'affaire en justice. Dans le sillage de révélations à propos de l'existence d'une "liste noire" de 200 salariés à licencier dans le monde (dont 77 en France) par l'entreprise Sanofi, France Inter a mené l'enquête. Dans son émission Secrets d'info, de nombreux témoignages de salariés interrogent sur le fait que l'entreprise ait pu sous-évaluer les notes de certains salariés pour s'en débarrasser plus facilement. En France, 7 000 cadres sur les 30 000 mondiaux qui travaillent chez Sanofi sont évalués par une méthode de notation qui conditionne leurs bonus.

Un pourcentage de licenciements décidé par avance ?

Si le fait de noter les salariés n'est pas interdit, la pratique américaine du "ranking forcé" est illégale à partir du moment où l'entreprise a défini au préalable des quotas sur un nombre de personnes à licencier. Pour le syndicat FO, des dirigeants de Sanofi Aventis Groupe ont "décidé par avance d'un pourcentage d'évaluations négatives" de 10 % à la fin de 2015 et de 15 % ramenés à 7 % en 2016. Très rapidement, l'entreprise a réagi aux accusations. Sur le fond, l'entreprise ne nie pas l'existence de potentielles "dérives", mais réfute que le ranking forcé ait "été envisagé par l'entreprise". "Si des dérives ont pu être observées, il s'agit d'initiatives individuelles contraires à nos valeurs et d'exceptions qui appellent toute notre vigilance", écrit l'entreprise dans son communiqué.

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