Lyon, capitale de l'appel au centre

Vendredi soir, devant 15 000 personnes déchaînées, Ségolène Royal et les mentors du PS qui l'ont précédé à la tribune n'avaient que cet objectif en tête.
Arnaud Montebourg a parfaitement réussi le grand écart, de Bayrou à Bové. Il leur a trouvé un point commun : la VIe République, projet qui lui est cher, et qui a été "porté pendant la première partie de la campagne par José Bové, Marie-George Buffet, Dominique Voynet, François Bayrou ou Ségolène Royal". Gérard Collomb s'est félicité de voir dans la foule "tout le spectre du futur arc-en-ciel présidentiel : rouge, rose, vert, et aussi, ce soir, pour la première fois, orange ! Orange, représentant de ces 7 millions de Français qui eux aussi ont dit non au candidat de la continuité et du gouvernement sortant." Dominique Strauss-Kahn a poursuivi sur un thème très centriste, l'Europe, fustigeant un Sarkozy, synonyme selon lui, d'une "mini-Europe, proposée par une mini-France, et par un mini-traité, sans doute porté par un mini-candidat." Avant de conclure, comme une évidence : "Quand on est de gauche, quand on est démocrate, on vote pour Ségolène Royal..."
Le terrain ainsi préparé, Ségolène Royal n'avait plus qu'à lever les dernières réticences : "J'ai lancé cet appel à un vaste rassemblement de la gauche, des écologistes et au-delà, parce que (...) j'ai entendu des millions de Français qui se disaient : il faut sortir sur certains sujets de l'éternel affrontement de bloc contre bloc." Et de lancer, toujours avec ces phrases infinissables qui la caractérise : "Voilà la rénovation politique que je vous propose. Je sais qu'elle est possible et je sais que vous me soutenez dans cette démarche, nouvelle je le sais, surprenante pour quelques-uns, qui nous demande des efforts aux uns et aux autres pour sortir des dogmes, des idées préconçues ou des camps qui s'affrontent l'un contre l'autre."
En conclusion d'un discours très confus, Ségolène Royal s'est réveillée et a fini en beauté, en proclamant : "Je suis une femme solide ! Je suis une combattante, je veux vous conduire à la victoire. (...) La France veut la lumière, la France veut l'espérance, la France veut l'horizon, la France veut se redresser, la France veut croire en son avenir, la France a confiance en elle." A minima, Ségolène Royal semblait avoir réussi a redonner confiance aux militants venus la soutenir.

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