Marine Le Pen

Le Pen demande à Carenco de rejeter la liste de "parasites"

Marine Le Pen demande à Jean-François Carenco de ne pas valider la liste emmenée à Vénissieux par Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti qu'elle qualifie de "parasites".

Lundi, Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti, respectivement anciens leaders des Jeunesses nationalistes et de l’Oeuvre française, groupuscules d’extrême droite dissouts l’été dernier, annonçaient avoir déposé une liste à la préfecture du Rhône en vue des municipales sous le nom "Vénissieux fait front". "Il est clair que la dénomination de cette liste constitue un acte de parasitisme du nom 'Front National', parasitisme autant juridique que politique", dénonce Marine Le Pen dans une lettre adressée au préfet du Rhône Jean-François Carenco.

"Rien de commun avec les parasites qui animent cette liste"

"Il est tout aussi clair que le Front national n’a rien de commun avec les parasites qui animent cette liste", rajoute la présidente du Front national qui demande au préfet de "refuser le matériel électoral de cette liste". Encombrants, Alexandre Gabriac et Yvan Benedetti avaient été exclus du Front national en 2011 après l’accession de Marine Le Pen à la tête du parti, le premier pour un salut nazi photographié et le second pour s'être qualifié sur internet d'antisioniste, antijuif et antisémite.

Mais s’ils ne sont plus les bienvenus au sein du Front national, les deux hommes sont toujours élus. Depuis 2008, Yvan Benedetti siège au conseil municipal de Vénissieux, fonction à laquelle il avait accéder en emmenant une liste frontiste. Alexandre Gabriac est, lui, élu à la Région.

Pas de liste FN à Vénissieux

A Vénissieux, alors que le secrétaire départemental Christophe Boudot a dû renoncer à monter une liste, faute de prétendants, Benedetti a réussi à reprendre "les trois quarts de la liste de 2008", selon les aveux-même du patron du FN local. "Nous n’appellerons pas à voter pour cette liste. Nous appellerons à voter pour personne d’ailleurs", soutient Christophe Boudot, invité ce mercredi matin de L’Autre direct. "J’ai demandé à Paris d’étudier toutes les possibilités pour se prémunir, se défendre, de l’utilisation de ce nom qui est semblable à celui de 2008", complète-t-il. "C’est la démocratie, s’ils veulent se présenter, ils se présenteront et s’ils ont des électeurs, ils seront élus", concède le numéro un du FN local.

De son côté, Alexandre Gabriac n’hésite pas à attaquer la présidente du FN sur Twitter : "Marine Le Pen prouve qu'elle n'est pas du côté de la nation mais bien du Système en demandant au préfet l'interdiction de notre liste".

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