L'académie suédoise a indiqué faire le choix d'un 'écrivain de la rupture, de l'aventure poétique et de l'extase sensuelle, l'explorateur d'une humanité au-delà et en-dessous de la civilisation régnante'.
Agé de 68 ans, Le Clézio avait obtenu le prix Renaudot à 23 ans, ratant de peu le Goncourt (pour Le Procès-Verbal).
Son œuvre, qui comprend des romans, des essais, des nouvelles, des contes, des traductions ou encore des livres de photographies, est souvent décryptée comme une critique de l'Occident matérialiste.
Modeste et discret, il a été désigné " plus grand écrivain de langue française " par un sondage de la revue littéraire Lire, il y a une quinzaine d'années. Une récompense qui vient aujourd'hui couronner une œuvre majeure, en même temps qu'une  façon d'être  qui fait un bien fou en ces temps de rupture autoproclamée. Ils sont en effet de plus en plus rares, ces éternels voyageurs, qui, à l'instar de Gérard Manset et de Raymond Depardon, éclairent le monde d'une petite lueur vitale, loin des projecteurs de Disneyland. Lesquels éblouissent un court instant pour nous laisser ensuite dans le noir total.
Les derniers lauréats français
2008 : Jean-Marie Gustave Le Clézio
2000 : Gao Xingjian
1985 : Claude Simon
1964 : Jean-Paul Sartre (qui l'a refusé)
1960 : Saint-John Perse (pseudonyme d'Alexis Léger)
1957 : Albert Camus
1952 : François Mauriac
1947 : André Gide
1937 : Roger Martin du Gard 
1927 : Henry Bergson
1921 : Anatole France
1915 : Romain Rolland 
1904 : Frédéric Mistral et José Echegaray y Eizaguirre (Espagne)
1901 : Sully Prudhomme
                        
                    
            
        
					
						
						
						
            
					
					
					
					
					
    
					
					
					
					
					
 Une mission encore plus difficile pour Bruno Bernard					
					
					
					
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