Nathalie Perrin Gilbert
Nathalie Perrin Gilbert

Explosion à Saint-Fons : Nathalie Perrin-Gilbert demande une réunion publique sur la gestion des risques industriels

Après l’explosion qui a fait deux morts et deux blessés graves sur le site d’Elkem Silicones, au sud de Lyon, la candidate à la Mairie de Lyon dénonce le manque de prévention face aux risques industriels sur le territoire.

Près d’une semaine après l’explosion sur le site d’Elkem Silicones dans laquelle deux employés, deux hommes de 47 et 55 ans, ont perdu la vie et deux autres ont été grièvement blessés, beaucoup s’interrogent sur le nombre d’incidents survenus dans la Vallée de la chimie, au sud de Lyon, et sur les risques possibles. C’est le cas notamment de la candidate aux municipales et ex-adjointe à la Culture, Nathalie Perrin-Gilbert, qui, dans une publication sur ses réseaux sociaux, tance : "Jusqu’où le déni de la responsabilité politique ?"

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"Qu’a-t-on fait, concrètement, après ces alertes ?"

Évoquant dans un premier temps la série d’explosion ayant fait une centaine de blessés et 18 morts à Feyzin en 1966, NPG rappelle une "évidence : le risque industriel n’est pas théorique", tout comme l’explosion sur le site d’Elkem Silicones n’est pas "simplement un accident". Elle dénonce en effet le manque d’anticipation de la part des pouvoirs publics, alors que "cette explosion s’inscrit dans une succession d’alertes connues". En 2016, un employé de 25 ans perdait déjà la vie dans un incident similaire à celui survenu le 22 décembre, puis en janvier dernier, une fuite de chlorosilane nécessitait l’intervention des pompiers sur le site. L’usine Elkem Silicones a régulièrement été mise en demeure face à des manquements sécuritaires depuis 2017.

Ainsi, Nathalie Perrin-Gilbert s’interroge : "Qu’a-t-on fait, concrètement, après ces alertes ? Quelle surveillance renforcée a été mise en place par les pouvoirs publics, Mairie, Métropole et Etat ? Que s’est-il dit et travaillé dans les commissions annuelles de suivi de site ?" Elle indique par ailleurs avoir déjà adressé un courrier au président écologiste de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, en août dernier après que des faucheurs ont révélé la présence d’un insecticide interdit d’utilisation en France sur le site de la multinationale chimique BASF, à Genay. Elle lui demandait notamment "de réunir sans délai une commission générale consacrée à la prévention et à la gestion des risques industriels et chimiques dans notre agglomération". Une demande "rejetée" par Bruno Bernard.

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La prévention des risques industriels n’est pas une "compétence accessoire"

"La responsabilité politique n’est pas d’attendre que le pire survienne pour commenter les dégâts, dénonce-t-elle encore, elle est d’organiser le débat démocratique, d’entendre les alertes (…) et d’agir avant qu’il ne soit trop tard". Estimant que la prévention des risques industriels n’est pas une "compétence accessoire", mais bien une "responsabilité politique majeure", NPG demande donc "solennellement" à la préfète, au président de la Métropole de Lyon et au maire de Lyon la tenue d’une réunion publique sur la gestion des risques chimiques et industriels dans notre agglomération.

Elle conclut : "La protection des habitantes et des habitants mérite mieux que le silence, les faux-semblants et l’autosatisfaction. Elle exige de la transparence et de la prévention qui, loin de fragiliser l’action publique, la rendent au contraire légitime".

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