La holding industrielle ACI Group, qui contrôle une quarantaine d'entreprises et 1 600 emplois, a obtenu deux semaines de délai avant que la justice ne tranche sur une éventuelle liquidation.
Devant le tribunal des activités économiques de Lyon, l’ambiance était lourde ce mardi lors de l’examen du dossier ACI Group. Philippe Rivière, dirigeant désormais dépourvu de pouvoirs depuis la mise sous administration judiciaire de la holding en octobre, est ressorti sous les protestations des salariés mobilisés, comme l'ont rapporté nos confrères du Progrès. L’audience, qui devait acter une possible liquidation, a finalement été renvoyée au 9 décembre.
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Pour justifier ce report, Philippe Rivière aurait évoqué l’arrivée d’un investisseur prêt à financer la poursuite d’activité. Une annonce qui laisse les syndicats plus que circonspects : aucun document n’a été fourni et certains rappellent un précédent épisode où un fonds présenté comme salvateur n’avait jamais déboursé le moindre euro.
En attendant, ce délai de quinze jours pourrait permettre aux différentes entreprises du groupe — dont plusieurs travaillent pour des secteurs stratégiques comme le nucléaire ou la défense — de chercher un repreneur in extremis. Car les enjeux sont considérables : quatre sociétés ont déjà fermé, sept autres sont en grande difficulté et l’avenir de centaines de salariés reste suspendu à la décision du tribunal.
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À ces incertitudes économiques s’ajoutent des démêlés judiciaires pour Philippe Rivière, visé par une enquête pour abus de biens sociaux. Une procédure qui pourrait encore assombrir la suite pour un groupe déjà fragilisé et des salariés qui redoutent que la décision du 9 décembre n’entérine le pire.