Jean-Michel Aulas, par sa notoriété et son étiquette “apolitique”, arrive à casser les cases partisanes sur lesquelles la droite lyonnaise se fracassait depuis trente ans.
Le candidat Aulas se présente toujours comme “apolitique” voulant rassembler des Républicains au centre gauche. Lors de son passage à la vogue de la Croix-Rousse, qui tenait plus du bain de foule que d’une réunion politique, Jean-Michel Aulas s’est plu à rappeler qu’il proposait “des mesures de gauche” et qu’il n’avait pas “un programme de droite”. Ses soutiens comme son électorat penchent toutefois davantage à droite.
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Mais par son équation personnelle et principalement ses presque quarante années passées à la tête de l’OL, Jean-Michel Aulas se permet quelques dépassements de fonction. D’après notre sondage Ifop-Fiducial, 20 % des Lyonnais ayant voté Grégory Doucet (EÉLV) au premier tour des élections municipales de 2020 se laissent tenter par son challengeur. Jean-Michel Aulas capterait aussi 12 % des électeurs de Jean-Luc Mélenchon (LFI). Le chiffre peut paraître anecdotique mais il participe à expliquer la nette avance d’un candidat Aulas qui parle à tout le monde ou presque.
Sur le spectre politique, Jean-Michel Aulas fait un carton sur son cœur de cible : de la droite du PS à l’extrême droite. Il réussit une synthèse improbable : 70 % des électeurs de 2022 d’Emmanuel Macron, 73 % de ceux de Valérie Pécresse, 59 % de ceux de Marine Le Pen et 68 % des zemmouristes. L’union des droites à Lyon se fait derrière sa candidature. En siphonnant l’électorat RN, il se facilite aussi le second tour. En effet, pour pouvoir se maintenir, les candidats doivent réaliser 10 % au premier tour. Notre sondage crédite le ciotiste Alexandre Humbert Dupalais de moins de 6 % d’intentions de vote. Au second tour, Jean-Michel Aulas récupérerait 98 % des électeurs RN des dernières municipales. “Il nous permet de ratisser très large, se félicite un élu LR. Les sondages montrent qu’il arrive à toucher des populations que l’on n’arrivait plus à convaincre. Il parle à des jeunes des quartiers qui vont au foot comme à des types d’extrême droite qui vont aussi au stade. Il arrive à réunir des gens qui se foutent sur la gueule. C’est du jamais-vu.”
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