Photo illustration d’un cimetière à Lyon. (@AFP/JEFF PACHOUD)

Le Service Funéraire de la Ville de Lyon veut "réaffirmer l’existence des valeurs du service public" après le livre Les Charognards

Après la parution vendredi 17 octobre du livre Les Charognards, révélant certaines dérives des pompes funèbres, le Service Funéraire de la Ville de Lyon juge "peu étonnant" que "le sens du métier disparaisse au bénéfice de la recherche de profit" dans une économie "de plus en plus financiarisée et mondialisée".

Dans le livre Les Charognards, paru vendredi 17 octobre aux éditions du Seuil, les journalistes Brianne Huguerre-Cousin et Matthieu Slisse se sont intéressés aux pratiques peu reluisantes de certains groupes privés spécialisés dans le service funéraire et dénoncent une "course effrénée à la rentabilité".

Une enquête à laquelle le Service Funéraire de la Ville de Lyon (SFVL) a voulu réagir et réaffirmer son engagement dans le service public.

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"Le cadre juridique et financier dans lequel s’inscrivent les entreprises de pompes funèbres a un impact majeur sur leur fonctionnement"

Dans son communiqué, le SFVL rappelle en préambule que "les familles sont globalement satisfaites du service rendu par les entreprises de pompes funèbres quelles qu’elles soient, publiques ou privées" et que les salariés sont, "dans leur immense majorité, des personnes dévouées" qui font ce métier "par choix de remplir une mission essentielle et pleine de sens". Mais ce dernier souligne néanmoins "l’impact majeur" du "cadre juridique et financier dans lequel s’inscrivent les entreprises de pompes funèbres".

Il précise : "Vous ne dirigez pas une entreprise de la même façon si vous devez redistribuer des dividendes élevés pour financer des fonds de pension à l’international ou si votre chiffre d’affaires n’est utilisé que pour financer localement vos salariés, vos frais généraux et les investissements nécessaires à votre activité". Et d’ajouter : "Il est donc peu étonnant que les exigences des actionnaires dans une économie de plus en plus financiarisée et mondialisée aient des impacts directs sur les pratiques et que le sens du métier disparaisse au bénéfice de la recherche de profit".

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Préserver le service public

Crèches, EHPAD, etc. Leur privatisation et la "recherche de marge financière" "impactent forcément le service rendu aux familles, mais également les conditions de travail des salariés qui subissent cette pression à la rentabilité", pointe encore du doigt le Service Funéraire municipal. Pour les élus qui composent le bureau du SFVL, dont l’adjoint au maire Laurent Bosetti, les pompes funèbres publiques ont donc "un rôle essentiel à jouer" dans l’accueil et l’offre proposés aux familles endeuillées, mais également dans les conditions de travail données aux employés.

"La parution de cet ouvrage est pour nous l’occasion de réaffirmer l’existence d’une offre funéraire qui porte les couleurs et les valeurs du service public ; que les familles puissent faire leur choix en connaissance de cause ; que les communes aient envie de s’engager à nos côtés dans le champ du funéraire pour une offre digne et accessible à tous", concluent ainsi les élus.

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