Après avoir annoncé l’arrêt de la production de vanilline et la fermeture de son usine à Saint-Fons en 2024, l’entreprise belge Syensqo rétropédale et annonce sa réouverture.
La décision avait été un coup de massue en janvier 2024, lorsque la multinationale belge Syensqo avait annoncé en comité social et économique la fermeture de son site à Saint-Fons et l’arrêt de la production de vanilline, le dernier en Europe à produire cet arôme de vanille utilisé dans divers secteurs. Cette fermeture prévoyait alors le licenciement de 48 personnes à Saint-Fons, sur les 250 employés.
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L’entreprise relance son site fin 2025
Plus d’un an après, l’entreprise Syensqo a annoncé via un communiqué diffusé le 24 septembre la réouverture de son site du Sud de Lyon. "La décision initiale de suspendre l’unité avait été prise dans un contexte difficile d’inflation, de baisse de la demande et de concurrence accrue, notamment des marchés asiatiques", assure ainsi l’entreprise. "Les développements récents, y compris l’imposition de droits antidumping de 131 % par la Commission européenne, soutenue par le gouvernement français et de droits additionnels d’au moins 232 % aux États-Unis, devraient sensiblement redessiner le paysage concurrentiel en faveur des producteurs régionaux", ajoute-t-elle encore.
Et de conclure : "Dans ce nouveau contexte, la réouverture de l’unité vanilline de Saint-Fons offre à Syensqo l’opportunité de renforcer ses capacités et volumes de production dans la région, pour mieux servir ses clients européens et garantir une chaîne d’approvisionnement stable".
25 nouveaux emplois
Avec cette réouverture prévue pour la fin d’année 2025, ce sont 25 nouveaux emplois qui devraient voir le. Jour à Saint-Fons. Olivier Minoux, porte-parole de la CGT à Syensqo, temporise toutefois cette annonce. "Sur ces embauches, on nous annonce six mois de CDD au début… Et après la fermeture de la ligne début 2024, 47 ou 48 postes ont été supprimés, contre deux créés. Sans compter les sous-traitants (pour la logistique) qui sont passés d’une cinquantaine à 36. C’est du gâchis, ils auraient pu temporiser parce que cette ligne ne rapportait plus assez de marges mais elle ne faisait pas non plus perdre d’argent", confie-t-il à nos confrères du Progrès.
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