Place de la Comédie.

Suicide d’une enseignante dans le Cantal : un rassemblement prévu à Lyon ce samedi

Après le suicide de Caroline Grandjean, enseignante lesbienne, dans le Cantal, un rassemblement est organisé ce samedi 6 septembre sur la Place de la comédie à 17 heures.

"La lesbophobie tue." Le 1er septembre, Caroline Grandjean, enseignante dans un petit village du Cantal, s’est suicidée le jour de la rentrée scolaire. Lesbienne, l’enseignante avait été victime de plusieurs agressions lesbophobes, dont des tags insultants sur les murs de l’établissement scolaire. Afin de rendre hommage à Caroline Grandjean, des syndicats enseignants ainsi que SOS Homophobie et le collectif Lesbiennes contre le patriarcat organisent un rassemblement ce samedi 6 septembre à 17 heures place de la Comédie, dans le 1er arrondissement.

"C’est avec tristesse et colère que nous avons appris le suicide de notre collègue Caroline Grandjean", écrivent ainsi les organisateurs dans un communiqué. Et d’ajouter : "Nous perdons une enseignante engagée auprès de ses élèves, victime de lesbophobie de la part de parents d’élèves et de l’institution."

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"Les pouvoirs publics auraient dû soutenir publiquement notre collègue"

Caroline Grandjean avait notamment refusé à deux reprises une nouvelle affection après des menaces de mort. "SUD éducation estime effectivement que ce ne sont pas aux travailleurs discriminés de baisser la tête. L’administration a des obligations : prendre des mesures pour assurer la santé et la sécurité des agents et pour lutter contre les LGBTphobies. Un déplacement contraint n’est pas une mesure de protection à la hauteur de la gravité. L’administration aurait dû mettre en place d’autres mesures de protection pour mettre en sécurité Caroline. Les pouvoirs publics auraient dû soutenir publiquement notre collègue et faire front avec elle au lieu de vouloir étouffer l’affaire. SUD éducation estime que la mairie et l’Inspection ont une lourde responsabilité et demande à ce que la lumière soit faite sur leurs décisions."

Ils concluent : "Le ministère de l'Éducation nationale ne doit pas fermer les yeux face aux LGBTIphobies qui sévissent dans notre société et donc au travail. Un travail pédagogique doit être mis en place à destination des élèves et des familles. Pour cela, le Ministère doit être garant de la mise en place des programmes d’EVARS et de la défense de ses agents face à d’éventuelles menaces des parents d’élèves et de l’extrême-droite."

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