La 19e édition du festival Karavel, conçu par Mourad Merzouki, démontre toujours la diversité des écritures hip-hop… Notre sélection.
Ancré dans vingt communes de la métropole, Karavel invite cinquante compagnies pour soixante-dix-huit représentations avec une inauguration à la chapelle de la Trinité, un défilé chorégraphique créé par Mourad Merzouki sur du Bach interprété en live par le Concert de l’Hostel Dieu pour une rencontre hip-hop et musique baroque inédite.
Paradox-Sal, groupe 100 % féminin fondé par le regretté Ousmane Sy, figure majeure de la culture house en France, présente Woman, première pièce personnelle remplie de sororité (espace Albert-Camus, Bron). Marion Alzieu explore avec Hold Fast (Tenir bon) la rage du krump, danse urbaine et revendicative née à Los Angeles dans les années 2000 (théâtre Astrée à Villeurbanne).
À la croisée du break, du jazz et du contemporain, Viscum de la compagnie Corps jetés est un duo homme/femme qui éprouve la fusion par une gestuelle viscérale et acrobatique (centre Charlie-Chaplin à Vaulx-en-Velin).
On notera la présence exceptionnelle d’Amala Dianor avec trois pièces phares dont Level Up qui invite onze virtuoses de danses urbaines venus du monde entier (Toboggan-Décines) et M&M, un duo fascinant avec Marion Alzieu et Mwendwa Marchand, figure emblématique du dancehall jamaïcain (à L’Atrium, Genas).
La Maison du Peuple (Oullins-Pierre-Bénite) accueille Love de la compagnie Voltaïk où les corps dessinent une fresque émotionnelle tandis que le Polaris (à Corbas) reçoit Abdou N’Gom avec Human Flots autour de récits d’exil et qu’à La Machinerie-Bizarre ! (Vénissieux) Marlène Gobber propose Mantra, un solo en forme d’expérience mystique et initiatique.
À ne pas rater : Les Artizans,pionniers du hip-hop des années 1990-2000 avec une performance chorégraphique magistrale en hommage aux valeurs fondatrices du hip-hop (espace Albert-Camus à Bron).
Karavel – Du 24 septembre au 26 octobre à Pôle en Scènes (Bron) et dans la métropole
Programme complet : www.karavelkalyspso.com