OL : Attention à la déprime !

Etrillé à Madrid mercredi en Ligue des Champions (3-0), l’OL n’a plus qu’un seul objectif en tête : le titre de champion de France. Entre fatigue et déception, la réception de Rennes, samedi à Gerland, s’annonce riche en enseignement pour Lyon. Réaction et remobilisation sont désormais le leitmotiv d’un OL qui par le passé n’a pas toujours bien digéré ses déceptions européennes.

"Après l’élimination contre Barcelone (5-2 en mars 2009, NDLR), la saison était terminée. C’était une vraie dépression. Plus rien ne les intéressait derrière. Les joueurs ne voulaient plus s’entraîner, jouer…". Cette déclaration forte de Claude Puel en janvier 2011 à Lyon Capitale revient, d’un coup, à l’ordre du jour. Après la claque reçue à Madrid mercredi, comment les Lyonnais vont-ils réagir en championnat ? Telle est la question. Autant, à l’époque, une certaine décompression pouvait, à la limite, se comprendre, autant aujourd’hui, elle serait inexplicable. Car rien n’est comparable. En 2009, après 7 titres de champion de France, tout Lyon était focalisé sur la Coupe d’Europe. Certains joueurs, comme Juninho, rêvaient jour et nuit de la coupe aux grandes oreilles. Aujourd’hui, après deux ans et demi de disette, plus personne à l’OL ne peut se permettre de snober la Ligue 1. Tout relâchement serait incompréhensible.

L’OL fait de nouveau peur

Avec la réception de Rennes (samedi soir à 21h), on devrait être vite fixé sur la capacité de l’OL à se relever, ou non, du déboire madrilène (lire le compte-rendu ici). Alors que Lille carbure en tête du classement, Lyon ne peut plus se permettre un écart de trajectoire, surtout face à un concurrent direct à la couronne hexagonale. La rencontre de samedi est donc capitale. Le portier des Gones, Hugo Lloris, en est pleinement conscient : "si on veut prétendre au titre, il faut gagner contre Rennes. Et ainsi rattraper tout ça en enchaînant par une victoire sans tarder". Pendant ses années de règne, l’Olympique Lyonnais a plutôt bien réussi la transition, ne s’inclinant une seule fois face au PSG (0-1) après la tragique élimination à Eindhoven en 2005 (élimination en quarts de finale aux tirs au but). Sinon, le club du président Aulas a toujours su relever la tête. Comme par hasard, lors des deux dernières années, Lyon n’a jamais gagné après avoir été sorti de la Ligue des Champions, et les Rhodaniens ont vu le titre leur filer sous le nez. Une coïncidence, sans doute pas.

Seulement, lors des deux précédentes saisons, l’OL n’avait jamais été aussi emballant qu’en ce début 2011. Enfin, en Ligue 1, la bande à Puel joue au football, régale ses supporters, marque des buts, se lâche. Fini le jeu stéréotypé. Et surtout, fait important, elle recommence à faire peur, elle est de nouveau crainte par ses adversaires. Cet aspect psychologique au départ d’une rencontre qui peut, aussi, faire la différence lors de matchs accrochés. Là où le destin d’une saison se décide. Cette allure-là, celle d’un futur champion, Lyon l’a enfin retrouvée.

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