L'OL CONNAIT-IL UNE FIN DE CYCLE ?

Lyon Capitale a demandé à de vrais amateurs de football s'ils pensaient que la génération Juninho touchait à sa fin...

Jean-Paul Lacombe, cuisinier de "Léon de Lyon" (2 étoiles Michelin)

"A très haut niveau, des accidents ça arrive"

"Je suis très déçu par cette élimination. Cette année, j'avais placé beaucoup d'espoirs dans l'équipe. Mais, pour moi, il n'y a pas lieu de s'inquiéter. Je fais confiance à Jean-Michel Aulas et Gérard Houllier pour redresser la barre. Ça fait cinq ans que l'OL vit une très belle aventure en Ligue des champions. Juninho, comme Anderson, a tellement apporté au club qu'on a envie de revoir ses coups de pied magiques. Je suis sûr qu'il ne faut pas changer les choses dans la précipitation, mais prendre du recul, analyser. Je ne pense pas du tout que ce soit la fin d'un cycle. A très haut niveau, des accidents ça arrive. C'est également le cas dans la haute gastronomie. Il faut être présent le jour J, à l'heure H... C'est maintenant, dans les moments difficiles, qu'il faut soutenir l'équipe".

Thierry Braillard, adjoint aux Sports

"Lyon a encore de belles soirées européennes à vivre"

"En début d'année, un grain de sable s'est installé dans la machine. Et, malheureusement, ça nous a amené au résultat qu'on connaît. Mais il ne faut pas oublier qu'en novembre dernier, l'OL était la plus belle équipe d'Europe. D'où la déception. Quand on voit tous les clubs éliminés en 1/8, on peut penser que la "Coupe aux grandes oreilles" aurait tendu les bras à l'OL s'il était passé. Je ne crois pas du tout à cette idée de fin de cycle. Il faut relativiser. Le coup que l'OL vient de prendre sur la tête est énorme, mais il y en a déjà eu de sérieux. Je me souviens de Maribor, du Werder Brême, de Denizlisport, du pénalty non accordé face au PSV Eindhoven, du but inscrit la saison dernière par le Milan AC à la 87e minute... A chaque fois, Jean-Michel Aulas a su trouver les ressorts pour rebondir. Je suis convaincu que Lyon a encore de belles soirées européennes à vivre".

Bernard Pivot,

"Tout dépend d'Aulas"

"L'OL a flambé avant Noël, puis il a piétiné au point de jouer nettement moins bien. Avant cette élimination, on voyait très bien que Lyon n'était plus le même qu'à l'automne. Contre Rome, les Lyonnais ont confirmé qu'ils étaient fébriles, nerveux avec des gestes inacceptables. Certains joueurs vont partir... Mais je ne crois pas trop à une fin de cycle même si le septième titre de champion de France sera plus difficile à décrocher que le sixième. Six ans, c'est déjà exceptionnel puisque aucun club ne l'a fait. De toute façon, ça ne peut pas durer vingt-cinq ans. A mes yeux, on est entré dans la fin des années lyonnaises souveraines. De là à dire qu'il s'agit de la fin des belles années lyonnaises, je ne pense pas. J'ai toujours dit qu'une grande équipe c'est un grand président. C'est Jean-Michel Aulas, le patron, qui va prendre les bonnes ou les mauvaises décisions. S'il maintient bien le cap, l'OL ne devrait pas connaître de gros bouleversements. A Saint-Etienne, Bordeaux ou Marseille, c'est la chute de Roger Rocher, de Claude Bez et de Bernard Tapie qui a entraîné la chute de l'équipe. Pour l'OL, tout dépend d'Aulas".

François Berléand, comédien

"Je ne me fais aucun souci pour l'OL"
"Dans la mesure où je suis supporter du PSG, je me vois mal parler de fin de cycle pour Lyon (fou rire). Ce n'est pas parce qu'ils ont perdu et fait un match nul contre Rome que les Lyonnais sont en fin de cycle. Certaines saisons, de grandes équipes ne sont pas en forme au bon moment. C'est comme ça. Mais avec Aulas et Houllier, je ne me fais pas de souci pour l'OL. Il va revenir très vite au sommet. J'étais à Lyon durant l'automne pour un film de Claude Chabrol et personne ne parlait de fin de cycle. Je les ai vus contre le Real Madrid. Quelle magnifique équipe ! Ils sont tellement plus forts que les autres que je n'ai aucun souci pour eux. Je souhaite d'ailleurs à toutes les équipes de connaître des fins de cycle comme celle-là (rires)".

Michael Jones, musicien

"On peut s'attendre à une baisse de régime"
"Quand on voit toutes les équipes qui ont été éliminées en 1/8 de finale, l'OL n'a pas de quoi avoir honte. Contre Rome, le problème c'est que les joueurs de l'OL ont livré un match qui a reflété l'état dans lequel ils sont depuis début janvier. Si, comme on l'entend, des joueurs tels que Malouda et Abidal s'en vont en fin de saison, il faudra les remplacer. On peut s'attendre à une légère baisse de régime s'il y a beaucoup de changements. Mais au vu du match qu'ils viennent de fournir contre l'OM (1-1) et de leur attitude sur le terrain, j'aurais tendance à penser que la déception est en train de passer. Il faut leur laisser le temps de digérer cet échec. Il leur reste la Coupe de la Ligue et le championnat. Ce n'est pas rien. Et puis l'OL est déjà assuré d'être en Ligue des champions la saison prochaine. Il faut donc faire confiance aux dirigeants".

Philippe Faure, directeur du théâtre de la Croix-Rousse

"A l'OL, on parle trop d'argent"
"Le fond de ma pensée c'est qu'à l'OL on parle trop d'argent. C'est un club qui possède de supers joueurs pris individuellement, mais est-ce que c'est une super équipe ? Contre Rome, les Lyonnais n'y étaient pas. C'est le moment le plus triste des cinq ou six dernières années de l'OL. La déception va au-delà de la défaite. Le pire, c'est d'avoir vu jouer l'OL comme il l'a fait face à Rome. Je me demande si on amplifie pas un peu trop le business du club... Le grand stade, la bourse, tout ça, est-ce que c'est ça le sport ? Du coup, j'aurais tendance à croire à la fin d'un cycle. Quand on entend Juninho dire : "Place aux jeunes", on sent qu'il a compris un truc...".

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