Gomis a changé de dimension

Auteur d’un but magnifique mardi contre Zagreb (2-0), Bafé Gomis réalise un début de saison exceptionnel. Malgré l’absence de Lisandro depuis fin août, "le Caporal" multiplie les gestes décisifs (six buts en L1, deux en C1). Gerland, frondeur à l’époque de son arrivée, est aujourd’hui conquis. L'ex-Stéphanois retrouve logiquement l'équipe de France, deux ans après.

Quand on évoque les cadres de l’OL, on pense immédiatement à Lloris, Lisandro, Cris ou Réveillère. Il faudra dorénavant ne plus oublier Bafé Gomis. On le connaissait inusable travailleur et redoutable finisseur. Un monstre de régularité en somme. Au cours des cinq dernières saisons de Ligue 1, autant à Saint-Etienne qu’à Lyon, l’ex-Panthère verte a toujours inscrit au moins dix buts en championnat. Il n’arrive pas de nulle part. Ce qu’on n’imaginait pas, c’est sa capacité à largement élever son niveau de jeu. Et franchir le palier pour faire partie des très grands.

"Le Caporal", surnom attribué par Lyon Capitale pour celui qui fait régner la discipline et l’ordre dans les défenses adverses, n’en finit plus d’étonner les observateurs. Il a complètement changé de registre et a progressé, techniquement incontestablement et tactiquement. En confiance, toujours bien placé, il flaire les bons coups, comme en témoigne ce lob plein d’audace et de malice réussi mardi face à Zagreb. Surement pas une coïncidence.

1 but toutes les 115 minutes…

En progrès constants, le natif de la Seyne-sur-Mer, au cours de ce mois de septembre, a masqué l’absence du joueur vedette de l’OL, Lisandro. C’est dire le challenge relevé. Ses statistiques depuis le début de saison demeurent détonantes : 1 but toutes les 115 minutes de jeu. Sans compter évidemment son apport dans le jeu, invisible dans les statistiques. L’année dernière, le préparateur physique de l’époque, Alexandre Dellal, nous confiait avoir beaucoup travaillé avec Gomis : "Je trouvais que sa pose d’appui n’était pas qualitative. Il s’enfonçait toujours au sol, manquait de réactivité. On a travaillé dessus. C’est un joueur avec qui on a beaucoup progressé". Lent sur les premiers appuis auparavant, l’avant-centre de l’OL semble aujourd’hui "voler" dès la prise de balle. Des petits détails qui font la différence.

Gerland conquis

Pourtant, à son arrivée en 2009, rien ne le prédestinait à une issue aussi heureuse. Encore sous le choc du syndrome Piquionne, les fans de l’OL ne voient pas forcément d’un très bon œil la venue de la Panthère de la maison verte. Rapidement, ils seront rassurés. Aujourd’hui, sous le charme. Les derniers réfractaires, ceux pour qui la rivalité OL-ASSE reste plus forte que tout, ont rangé les sifflets pour un mutisme qui en dit long. A l’instar de Grégory Coupet, lui aussi pur produit de la formation stéphanoise, "le Caporal" s’est mis le public lyonnais dans la poche. Même Laurent Blanc.

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