CSI 5* de Lyon : van der Vleuten au top, les Français au sol

Le Hollandais Mikael van der Vleuten s’est imposé dans le Grand prix du CSI 5* de Lyon. Les Français Kevin Staut et Roger-Yves Bost sont, de leur côté, lourdement tombés.

37 secondes et 27 centièmes, c’est le temps canon réalisé au barrage par le néerlandais Mikael van der Vleuten qui s’impose dans le Grand prix 5* de Lyon. Dernier à s’élancer, en selle sur VDL Groep Verdi, le cavalier de 25 ans aura maintenu le suspense dans cette épreuve qui n’a pas manqué de rebondissements et de désillusions pour les Français.

Le plateau était alléchant, avec 8 des 10 meilleurs cavaliers au monde parmi lesquels le britannique Ben Maher, numéro 1 mondial, qui ne réussira pourtant pas à sortir sans faute de ce parcours de 13 obstacles à 1m60. Treize cavaliers trouveront finalement la solution pour rentrer sans encombre et dans le temps (71 secondes), malgré quelques pièges. Le numéro 8, un double vertical-oxer a une foulée aura privé de nombreux favoris de rêves de victoire à Lyon, faute à une palanque noire sur le premier plan de l’oxer, un peu fragile. Pénélope Leprévost sur Nayanna (FRA), Hans Dieter-Dreher (GER) associé à Embassy II et Edwina Tops Alexander (AUS) sur le pourtant très expérimenté Itot du Château fauteront tous sur cette difficulté.

Kevin Staut et Bosty chutent

Du côté des Français seuls Patrice Delaveau sur Orient Express et Simon Delestre sur Valentino Velvet réussiront à accéder au barrage sur les onze tricolores engagés. Kevin Staut, qui n’avait pas vraiment brillé jusque-là sur le concours ne sera pas plus performant sur le Grand prix avec sa jument Silvana. Pire, il tombe sur le numéro 3, après que sa célèbre grise s’est arrêtée sans raison apparente, autre qu’un manque d’envie. Mais sa chute, sans gravité, sera suivie d’une autre, beaucoup plus impressionnante de Roger-Yves Bost sur Colombo van den Blauwaert. Le champion d’Europe qui présentait ce grand alezan à la place de sa fidèle Myrtille-Paulois a lourdement chuté dans le triple aux couleurs de Longines. Après une entrée dans la combinaison un peu forte, le cheval retire une foulée entre les deux premiers éléments de la combinaison et traverse l'oxer, avant de tomber à genoux. Bosty se retrouve alors projeté contre le chandelier du vertical de sorti du triple. Bilan : le cavalier chouchou du public en est quitte pour une petite balafre au front et entre les deux yeux, tandis que le cheval se relève indemne.

Barrage sous pression

C’est donc avec une certaine tension que le barrage se dispute avec d’emblée une belle performance de la suédoise Malin Baryard-Johnsson sur H&M Tornesh 1042, qui signe un sans-faute en 40,79 sec. Patrice Delaveau, un peu trop gourmand, tente de pulvériser le chronomètre, mais, surpris par un tournant un peu serré, Orient Express s’arrête sur le vertical Generali.

Il faudra attendre Sergio Alvarez Moya (ESP) et son Carlo 273 pour imposer un nouveau temps de référence : 38,60 secondes. Un temps auquel le Brésilien Rodrigo Pessoa et le Japonais Eiken Sato s’attaqueront avec succès, mais malheureusement pénalisés de 4 points. Tandis que le Qatari, Sheik Ali Bin Khaled Al Thani assure le parcours sans encombres avec Cantaro en 42,10s, Steve Guerdat avec Nasa alourdit son score de 8 points.

Connu pour sa rapidité et sa monte efficace, Rolf-Göran Bengtsson (SWE) avec Casall Ask détrône de justesse le leader espagnol en 38,04 sec. De quoi donner un coup de pression à ses poursuiveurs parmi lesquels Marc Houtzager, sans faute jusqu’à l’avant dernier obstacle avec Sterrehof’s opium. Mais, porté par un excès d’euphorie communiquée par le public lyonnais, le cavalier lance sa monture dans un galop à bride abattue espérant gagner du temps pour sauter le dernier oxer. Mais, déstabilisé par ce galop peu académique, Sterrehof’s pile et laisse s’envoler les espoirs de victoire de son cavalier qui était pourtant sur le point d’atomiser le chronomètre du Suédois. Simon Delestre (FRA) et Ludger Beerbaum (GER) auront beau se démener pour faire mieux, ils s’en tireront avec 8 et 4 points.

C’est donc finalement le jeune Hollandais qui mettra tout le monde d’accord avec un tour de barrage précis, monté au cordeau sans improvisation. "Il y avait de nombreuses lignes avec des foulées à enlever mais tout cela nécessitait une réelle stratégie", explique le vainqueur du jour qui espère bien revenir à Lyon en avril prochain pour les finales coupe du monde avec ce même cheval.

Tous les résultats de l'épreuve à retrouver ici

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