3e journée de Pro A : pour l'ASVEL, l'avenir passe par Hyères

Toujours à zéro victoire et déjà en crise après une semaine ubuesque (mise à pied de Vassallo, rappel de Bogavac), ce samedi, l'ASVEL se rend à Hyères-Toulon en slip. Avec pour obligation, si ce n'est de gagner, du moins de redresser la tête.

Hyères aujourd'hui :

Meilleurs vieux !

Avec un budget dérisoire vu depuis l'Astroballe, le sorcier Alain Weisz, ancien mentor de Vincent Collet, parvient toujours à monter des effectifs surprenants. Par conséquent, croire qu'un déplacement sous le soleil de Hyères-Toulon confine à la villégiature, c'est se planter le parapluie à cocktails dans l'oeil. Cette année encore, il y a du beau monde dans cet assemblage de vieilles ganaches (Vincent Masingue, Rick Hugues) et d'éclopés (Kevin Houston, Paccelis Morlende et Damir Krupaljia, de retour après de longues blessures). Avec quelques années (ou sutures) de moins cette équipe ferait mal. Et si aujourd'hui rien ne dit que la sauce va prendre dans un championnat où beaucoup sont mieux armés, le HTV (une victoire, une défaite) ne sera pas bon à jouer tous les soirs. Et comme en ce moment, l'ASVEL perdrait contre son ombre...

La star : Rick Hugues

Vieux routard du basket, Rick Hugues est loin d'être fini. En 2004, il était élu meilleur joueur de Pro A. Six ans plus tard, après deux journées, il en est le meilleur marqueur. A 37 ans. Inutile de dire qu'il peut encore faire bien des ravages dans une défense. Lors de son dernier match contre l'ASVEL en 2008, l'américain avait cumulé 24 pts et 13 rbds. Le nouvel ancien Bogavac, 36 ans cette année et qualifié pour ce match, aura-t-il autant de jus côté ASVEL ?

Le symbole : Vincent Masingue

"Bang Bang" non plus n'est plus un jeunot. Mais cet ancien de l'ASVEL est toujours le vaillant gardien du temple HTV. Celui là-même qui, titulaire ou remplaçant, ne laisserait à personne le sale boulot, le soin de coller des beignes ou celui de rameuter ses partenaires. Toujours un redoutable rebondeur qui prendra un malin plaisir à pourrir la soirée de Zizic et à lui dispenser ses « soins » d'ostéopathe des raquettes.

Du côté de l'ASVEL

Deux matches, deux branlées, un psychodrame et un probable licenciement (celui de Vassallo) en prime : jusqu'ici tout va mal. On ne voit d'ailleurs pas comment cela pourrait être pire. Ah si, en allant perdre à Hyères-Toulon histoire de bien montrer que l'électroc-choc Vassallo était aussi inutile que malvenu. Et que ce n'est pas en soustrayant les talents d'une équipe déjà moribonde qu'on risque d'y arriver (pour couronner le tout Paul Lacombe est forfait). Que l'ASVEL l'emporte et la direction aura au moins sauvé les meubles et l'honneur. Vivre au jour le jour, naviguer à vue : pendant un temps, il faudra s'en contenter.

Un Asvélien dans le match :

Gelabale et Vassallo sont dans un bateau. Vassallo tombe à l'eau, qu'est-ce qu'il reste ? Il reste à Gelabale à devenir le capitaine qu'il est censé être. A tirer le meilleur de ses jeunes troupes et à montrer l'exemple sur le terrain en portant son équipe sur ses ailes. Il en est capable, et à vrai dire, Vassallo parti, ou presque, il n'aura guère le choix. Qui plus est, la présence du grognard Bogavac pourraient bien le soulager d'un poids.

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