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Ville de Lyon : un budget en hausse de 2% pour 2013 (MAJ)

Les élus lyonnais ont voté majoritairement, lundi 17 décembre, pour le projet de budget 2013 de la ville de Lyon. Un budget primitif marqué par l'augmentation des dépenses par rapport aux recettes cette fin de mandat. Les élus se sont interrogés sur les changements dus à la création de l'euro-métropole. Gérard Collomb leur a répondu qu'il faudrait faire des économies. (Mis à jour le 19 décembre).

Gérard Colllomb et son adjoint aux Finances ont eu beau jeu de se réjouir comme chaque année au moment de voter le budget primitif lundi 17 décembre, l'exercice budgétaire 2013 devrait être encore marqué cette année par une hausse des dépenses (+11 millions d'euros) pour la Ville de Lyon.

Une hausse due en grande partie à l'évolution de la législation (loi de financement de la sécurité sociale notamment), et à l'augmentation des montants versés dans le cadre du Fonds de Péréquation des ressources Intercommunales et Communales (FPIC) créé par l'Etat. Elle entraînera une augmentation en volume du budget (+64 millions d'euros par rapport à 2012, soit 2% de hausse globale). A noter également une hausse des dépenses d'investissements (+39 millions d'euros de BP à BP) à 175 millions et une baisse des dotations de l'Etat (-2,6 millions d'euros par rapport à 2012). Le budget s'établira ainsi à 781 millions d'euros dont 559 millions d'euros (+11%), de dépenses de fonctionnement (intérêt de la dette compris) et 630 millions d'euros de recettes de fonctionnement (+11% également).

Le calendrier électoral impose son tempo

Dans ce contexte difficile, le maire s'est félicité néanmoins du "dynamisme" de son plan d'investissements. La réalisation des projets votés en début de mandat se bousculant en effet cette fin de cycle électoral. Tunnel de la Croix Rousse, rives de Saône, parc Sergent Blandan, acquisition d'un tableau d'Indre au Musée des Beaux Arts … Tous les grands projets de la Ville arrivent à échéance, fonction logiquement du calendrier électoral qui arrive à terme.

Gérard Collomb relativise cependant ses dépenses, invoquant un taux d'autofinancement "extrêmement élevé" et se félicitant de réussir à maintenir le niveau de la dette par habitant à Lyon à son niveau de 1999. Encore un point positif selon lui, la Ville emprunte pour financer ses investissements auprès d'assureurs ou de mutuelles privés (20 millions d'euros) qui disposent de liquidités importantes (contrairement aux banques) et sont disposés à investir dans une commune aux "finances saines" dixit Gérard Collomb.

La masse salariale augmentera seulement de 2% l'année prochaine, note le maire. Une hausse due à la fois à l'augmentation du SMIC, du GVT (augmentation du salaire moyen des fonctionnaires), et des charges patronales. 39 postes supplémentaires seront créés à la Ville correspondant à la création de nouveaux équipements publics (ouverture du groupe scolaire Sardou (Lyon 7e),du groupe scolaire Bondas, création de postes d'agents de sécurité pour le parc Sergent Blandan, pour le contrôle du stationnement et des terrasses et au service archéologie). La Ville dénombrant maintenant 6 862 agents.

"39 créations de postes, ce n'est pas assez par rapport à la création de nouveaux équipements municipaux mais nous n'avons pas le budget pour en créer plus" a déploré Gérard Collomb, les groupes GAEC et communistes s'inquitétant de savoir quand la ville pourrait desserrer l'étau qui pèse sur les personnels par manque d'effectifs.

"S'attacher à regarder la dépense et à la faire diminuer"

Les groupes UMP (Ensemble pour Lyon), centre droit (UDI) et divers droite (Lyon divers droite) ont voté contre ce projet de budget, réaffirmant ainsi leur place d'opposants sur l'échiquier politique lyonnais. Déplorant le décrochage de la progression des recettes par rapport aux dépenses, Michel Havard président du groupe Ensemble pour Lyon (UMP et apparentés) estime qu"il va falloir vraiment se poser la question des compétences de la Ville". Compte tenu du contexte économique, il faudra "tailler dans le vif au niveau national" et cela aura "forcément des conséquences au niveau local" estime l'ancien député.

L'opposition a conseillé à Gérard Collomb de "s'attacher à regarder la dépense et à la faire diminuer". Elle s'est enfin inquiétée des nouvelles compétences dont la ville pourrait hériter en matière sociale, avec la création de l'euro-métropole à l'horizon 2020. Le maire a conforté les élus dans l'idée qu'il faudrait mettre au point des synergies entre les services de la Ville, du Grand Lyon et du conseil général, le but étant de faire des économies, comme entre les Maisons du Rhône et les CCAS. Mais que rien ne se ferait sans consultation du personnel. L'opposition s'est néanmoins inquiétée des charges qui pourraient venir alourdir les comptes de la Ville dans la perspective de cette réforme territoriale.

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