Pulvar

Quand le mélange des genres ridiculise la parole publique

Invitées de La Boîte à questions sur Canal +, Audrey Pulvar et Roselyne Bachelot se sont littéralement “lâchées”. Et si ce mélange des genres berlusconesque contribuait chaque jour à décrédibiliser la parole des hommes (et des femmes) politiques ?

Roselyne Bachelot, qui était il y a encore quelques mois l’emblématique ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, ne se retient plus du tout et semble décidée à assumer son rôle de clown télévisuel. Pathétique et rarement drôle, elle fait assaut de vulgarité, au même titre que sa consœur la féministe Audrey Pulvar. Question à l’écran : quelle matière pour éclabousser Marine Le Pen ? Réponse de Mme Bachelot : Pour l’éclabousser ? Ben… ben… de la merde !

À l’écran : Jérôme Cahuzac voudrait revenir à l’Assemblée, donnez-lui un conseil. Réponse d’Audrey Pulvar : Casse-toi pov’ con ! (gloussements de Roselyne). Puis, Roselyne prend le sein d’Audrey à pleine main, sur l’invitation de celle-ci, pour une carte postale envoyée à Christine Boutin : Eh, y a pas grand-chose à toucher, dit l’une, Oh, j’ai connu pire, répond l’autre. Re-gloussements. Puis, elles sont toutes les deux invitées à se livrer à une engueulade, comme si elles étaient vraiment en couple toutes les deux. Salope !, J’me casse ! Les deux se lèvent, générique de fin, tout juste peut-on lire “Le Grand Journal – Producteur : Michel Denisot”.

Pourquoi pas après tout, c’est comme qui dirait “légal”. On attendra que les hiérarques socialistes, une fois la gauche battue, se précipitent à leur tour sur les fantastiques plateaux des fantastiques nouvelles chaînes de la TNT et se livrent à de fantastiques duos avec les animateurs – mais seulement ceux censés être de l’autre bord politique”, histoire de respecter le pluralisme. On aurait ainsi tel ministre qui saisirait le testicule de telle vedette du petit écran, pour “une carte postale envoyée au fisc. Indication à l’écran : Faites comme si vous étiez mariés et que vous aviez un compte dans un paradis fiscal. “Eh, ça m’en touche une, dirait l’un, sans faire bouger l’autre, compléterait l’autre. Gloussements.

La loi rappelle que la télévision est d'abord au service du public, peut-on lire sur le très sérieux site du Sénat. Elle doit répondre aux besoins et aux aspirations de la population, en ce qui concerne l'information, la communication, la culture, l'éducation, le divertissement et l'ensemble des valeurs de civilisation. Il lui appartient, en outre, de participer à la diffusion de la culture française dans le monde et de veiller à la qualité et à l'illustration de la langue française. Diantre ! Il faut saisir une autorité indépendante ! Vite, le CSA !

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