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© Fanny Mokas

Polémique sur la maison des rives de Saône

Cher et trop massif : Emmanuel Hamelin et Denis Broliquier critiquent l'édifice inauguré ce jeudi soir, qui va héberger une exposition permanente dédiée au projet des rives de Saône. Pour le Grand Lyon, c'est "un objet artistique, alliant imaginaire et fonctionnalité".

"Un coût faramineux et une esthétique extrêmement discutable". Dans un communiqué, Emmanuel Hamelin (UMP) allume la maison des rives de Saône qui va être inaugurée ce jeudi soir. Alors qu'il avait voté pour cette installation, Denis Broliquier, maire du 2e arrondissement de Lyon (divers droite), a lui décidé de boycotter ce moment. Tous deux briguent le siège de député dans la 2e circonscription. Posé à l'angle du pont Maréchal Juin et quai St-Antoine, cet édifice marque le lancement de ce grand projet urbanistique, réhabilitant les bords de la rivière, pendant occidental des berges du Rhône. A l'intérieur du bâtiment, une exposition permanente comprenant une douzaine de panneaux et une installation vidéo.

Le coût d'abord. 800 000 euros. "Elle va rester 7 ans sur place", invoque-t-on à la communication du Grand Lyon. "Le projet urbanistique est de 65 à 70 millions d'euros. Le coût de la maison est dans les mêmes proportions que pour Carré de Soie ou Confluence", calcule Nadine Gelas, vice-présidente au Grand Lyon en charge des industries créatives. L'esthétique ensuite. L'édifice a un aspect imposant, prenant la forme d'un Y métallique qui obstrue le quai. C'est l'oeuvre de l'artiste Didier Faustino. Denis Broliquier raille l'absence de concertation avec les habitants de la Presqu'île, qui ''ont vu pousser cet énorme objet urbain comme un champignon, sans la moindre information.'' De plus, il juge que le résultat final est ''esthétiquement assez décevant au regard du coût''. Le maire du 2e arrondissement est aussi en désaccord quant à la sortie du futur parking, qualifiant le choix d'''hérésie''.

La maison est dans la même veine que les huit séquences des rives de Saône qui associent toutes un concepteur et un artiste, explique une collaboratrice du président de la communauté urbaine. "C'est un objet artistique, un signal fort, alliant imaginaire et fonctionnalité", expose Nadine Gelas qui rappelle que l'arbre à fleurs, place Antonin Poncet, aujourd'hui apprécié des Lyonnais avait été aussi critiqué à son installation.

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