Législatives : le Modem du Rhône crie à la trahison de Macron

Pour le Modem, le compte n’y est pas. Au niveau national, mais aussi local. Les responsables départementaux s’estiment lésés par les socialistes sur les investitures et menacent de partir en dissidents.

L'annonce des candidats aux législatives provoque un premier accroc d'ampleur pour Emmanuel Macron. François Bayrou et le Modem ont fait savoir ce jeudi soir qu'ils ne validaient pas la liste des investitures d'En Marche. L'antenne locale du parti centriste déplore aussi que la promesse de renouvellement et d'équilibre politique du nouveau président de la République ait été trahie par la commission d'investiture. Le texte est signé par François-Xavier Pénicaud et Carine Frappa-Rousse, deux responsables du Modem qui ont candidaté en vain. La charge est dure : "Nous constatons que, sur notre territoire métropolitain, départemental et même régional, certains soutiens partisans, principalement de socialistes, du candidat Emmanuel Macron ont manœuvré de manière à empêcher une déclinaison territoriale des engagements pris auprès de nos concitoyens au cours de la campagne présidentielle." Ils en appellent à Emmanuel Macron pour rectifier le tir. Ils rappellent aussi que le Modem n'a pas encore accordé l'investiture aux éventuels candidats qui s'en réclameraient. Seul Cyrille Isaac-Sybille semble dans ce cas. Les responsables locaux agitent aussi la menace de candidature dissidente en englobant dans leur fronde des militants issus de la société civile déçus par les investitures : "Nous analyserons la possibilité, d’ores et déjà préparée, par précaution, avec des acteurs d’autres mouvements et de la société civile ayant contribué à la victoire d’Emmanuel Macron, non moins légitimes que ceux issus des rangs du Parti socialiste, à proposer aux concitoyens d’autres candidatures ayant vocation à s’inscrire dans la majorité présidentielle", annoncent-ils.

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