Béatrice de Montille, conseillère municipale LR et codirectrice de la campagne municipale de Jean-Michel Aulas à Lyon, est l'invitée de 6 minutes chrono / Lyon Capitale.
Béatrice de Montille, conseillère municipale LR et codirectrice de campagne de Jean-Michel Aulas, savoure une campagne qui démarre pour son candidat sur une dynamique inédite pour la droite lyonnaise depuis le siècle précédent : "sondage après sondage, on voit que Jean-Michel Aulas a vraiment créé une très belle dynamique à Lyon. Nous, on l’a senti sur le terrain et donc cela vient nous conforter, cela vient encourager les équipes qui se mobilisent sur les marchés, en porte-à-porte".
L'élue LR appelle même son parti à se ranger derrière Jean-Michel Aulas pour les élections métropolitaines : "la dynamique est clairement derrière Jean-Michel Aulas. On a montré, à l’échelle de Lyon, qu’on était capables de faire ce grand rassemblement, qui porte déjà ses fruits puisque les sondages nous encouragent. Je crois qu’aujourd’hui, il faut que cette dynamique soit aussi métropolitaine, et c’est ce qui est en train de se discuter avec Véronique Sarselli. Je n’ai pas de doute qu’un accord sera trouvé très prochainement pour que cette dynamique lyonnaise soit également démultipliée à l’échelle de la métropole".
La retranscription intégrale de l'entretien avec Béatrice de Montille
Bonjour à tous et bienvenue, vous regardez 6 minutes chrono, le rendez-vous quotidien de la rédaction Lyon Capitale et aujourd'hui nous accueillons Béatrice de Montille. Vous êtes conseillère municipale LR à Lyon, vous êtes aussi co-directrice de la campagne de Jean-Michel Aulas à Lyon, du regroupement Cœur Lyonnais. Jean-Michel Aulas, qui dans un sondage exclusif IFOP Fiducial pour Lyon Capitale, est crédité de 61 % d'intentions de vote au second tour et 47 % au premier tour. Comment expliquez-vous tous ces sondages qui s'accumulent et qui disent tous la même chose : une dynamique très forte pour Aulas, qui flirte avec la victoire dès le premier tour ?
C'est vrai que, sondage après sondage, on voit que Jean-Michel Aulas a vraiment créé une très belle dynamique à Lyon. Nous, on l’a senti sur le terrain et donc cela vient nous conforter, cela vient encourager les équipes qui se mobilisent sur les marchés, en porte-à-porte, etc. On sent évidemment un élan, une dynamique, et tous ces sondages viennent conforter ce que nous ressentons.
Mais comment l’expliquez-vous, puisqu’on avait vu lors des dernières élections, qu’elles soient européennes ou législatives en 2022 puis en 2024, que la droite à Lyon et le centre étaient plutôt en diminution, et en tout cas pas à ces niveaux-là ? Comment expliquez-vous cette multiplication des intentions de vote ?
Je pense que les élections sont très différentes. L'élection municipale, c’est par excellence une élection très locale. Les sujets sont la propreté, la sécurité, le cadre de vie, l’attractivité économique. Sur ces sujets-là, on veut des équipes transpartisanes, sans obsession d’étiquette politique. Je pense que les Lyonnais veulent une équipe avec Jean-Michel Aulas qui, demain, sera capable de gouverner Lyon avec efficacité, méthode et surtout avec des résultats très concrets. D’une élection à l’autre, c’est vrai que les intentions de vote peuvent être très différentes. Aujourd’hui, Jean-Michel Aulas n’est pas le candidat des partis ; il a le soutien des partis, mais son parti, c’est Lyon. Il est évidemment très reconnu, apprécié, et je crois qu’il y a une forme de confiance. Les Lyonnais lui font confiance pour demain gouverner notre ville.
À la une de Lyon Capitale, on s’interrogeait : est-ce que le match est plié ? Avez-vous une réponse à cette question ?
J’aborde cette campagne avec beaucoup d’humilité, mais c’est vrai qu’aujourd’hui nous sommes aussi très sereins. Cela nous fait du bien, mais le sondage ultime aura lieu les 15 et 22 mars. C’est ce jour-là qu’on pourra dire qu’on a gagné. Il faut jouer le match jusqu’à la dernière minute. On reste donc très concentrés, mais c’est vrai que ces sondages nous encouragent et nous sommes fiers de faire partie de Cœur Lyonnais.
Dans notre sondage, on a demandé aux Lyonnais quelles étaient leurs attentes prioritaires. En premier revient la sécurité, en deuxième la lutte contre le trafic de drogue. Ce sujet de la sécurité, vous l’avez senti monter tout au long du mandat ?
D’ailleurs, j’avais été présidente de la mission d’information et d’évaluation que les trois groupes d’opposition, ensemble, avaient demandée pendant le mandat. Nous avions auditionné des experts de la sécurité, des élus, etc. J’avais bien senti, en effet, qu’il y avait des attentes fortes et une demande de réponses très concrètes. On avait voulu interroger des maires qui avaient obtenu des résultats satisfaisants dans leurs communes, qui n’étaient pas forcément des communes de droite. Je pense que sur ce sujet, il faut écouter, entendre, et oui, c’est une priorité. Pour être acteur de nos villes au quotidien, on a besoin en premier lieu d’un cadre apaisé dans lequel on se sente bien.
Et qu’est-ce qui n’a pas fonctionné à Lyon, puisque Grégory Doucet, finalement, quand on regarde à la fin, a plutôt recruté des policiers municipaux ? Il a acté le déploiement de nouvelles caméras de vidéosurveillance.
Très tardivement. Nous, on avait demandé cela justement à l’issue de cette mission d’information et d’évaluation, et il n’y avait pas eu d’engagement du maire. Petit à petit, je pense que l’approche de l’élection a joué.
Vous avez l’impression que la ville de Lyon est en train de changer ?
Il change de discours, mais je pense que les Lyonnais ne seront pas dupes. Les Lyonnais nous font confiance pour traiter ce sujet avec pragmatisme et efficacité, et j’attends avec impatience de pouvoir dévoiler notre programme.
Pour l’instant, avec Jean-Michel Aulas, on en est aux intentions de vote, mais aussi peut-être au programme. C’est un candidat qui est très haut dans les sondages sans avoir dit grand-chose. Par exemple, sur la sécurité, qu’envisagez-vous de faire ? C’est un sujet que vous travaillez depuis longtemps. Indépendamment de ce que dira le candidat Aulas, quelles sont pour vous les pistes d’amélioration concrètes pour Lyon ?
Un des sujets qu’on avait identifiés, c’était justement qu’il fallait travailler non pas seulement à l’échelle de la commune de Lyon, mais de toutes les communes de la métropole. La sécurité, c’est un sujet plus global que la seule ville de Lyon.
La première annonce de Jean-Michel Aulas sur l’Hôtel métropolitain de police va, je pense, dans le bon sens. En ce moment, nous animons des groupes de travail au local de campagne. Plus de 400 personnes se sont manifestées pour y participer, qu’il s’agisse d’experts, d’élus ou de citoyens. Le groupe de travail sur la sécurité aura lieu bientôt, et oui, c’est un sujet sur lequel nous allons apporter des réponses très concrètes et inspirées. Je vous laisse un peu de suspense : cela viendra, mais il y a déjà eu une annonce forte du candidat. Je pense qu’il faut nous faire confiance et patienter un peu ; le programme sera dévoilé en temps voulu, mais nous serons au rendez-vous.
Vous évoquiez l’enjeu Lyon et les métropoles. Il y a ces élections métropolitaines où, pour l’instant, il y a une forme de flou artistique sur la manière dont seront articulées les listes. Est-ce que ce seront des listes Grand Cœur Lyonnais, donc soutenues par Jean-Michel Aulas, ou des listes Les Républicains ? Vous êtes à Lyon avec Jean-Michel Aulas, mais vous êtes aussi LR, Les Républicains. Pensez-vous que le rassemblement doit se faire dans quel sens ? C’est Jean-Michel Aulas avec Les Républicains ou Les Républicains avec Jean-Michel Aulas ?
Non, il n’y a plus d’étiquette Les Républicains. On l’a dit depuis longtemps ; déjà, au sein du conseil municipal, je faisais partie...
Mais pour la métropole, vous appelez donc Les Républicains à rejoindre Jean-Michel Aulas ?
Aujourd’hui, la dynamique est clairement derrière Jean-Michel Aulas. On a montré, à l’échelle de Lyon, qu’on était capables de faire ce grand rassemblement, qui porte déjà ses fruits puisque les sondages nous encouragent. Je crois qu’aujourd’hui, il faut que cette dynamique soit aussi métropolitaine, et c’est ce qui est en train de se discuter avec Véronique Sarselli. Je n’ai pas de doute qu’un accord sera trouvé très prochainement pour que cette dynamique lyonnaise soit également démultipliée à l’échelle de la métropole.
