David Kimelfeld et Gérard Collomb au conseil métropolitain, le 10 juillet 2017, jour de l'élection du premier © Tim Douet
David Kimelfeld et Gérard Collomb au conseil métropolitain, le 10 juillet 2017 © Tim Douet

Campagne de Macron à Lyon : Kimelfeld attaque personnellement Cochet

Questionné ce lundi sur l'ouverture d'une enquête préliminaire pour déterminer le rôle de la ville et de la métropole de Lyon dans la campagne d'Emmanuel Macron, David Kimelfeld, le président du Grand Lyon s'est montré très offensif vis-à-vis de Philippe Cochet et Stéphane Guilland, les deux élus LR qui ont déposé la plainte.

Fustigeant “un sujet au niveau des poubelles et du caniveau avant lélection 2020 pour toucher Gérard Collomb”, David Kimelfeld a attaqué personnellement Philippe Cochet, le maire de Caluire-et-Cuire, dont il a exhumé certaines “casseroles”. Il a par exemple évoqué la participation du président du groupe LR à la métropole à la campagne de François Fillon, l'emploi de sa femme comme attachée parlementaire (comme l’a révélé Lyon Capitale) et évoqué une enquête d'opinion commandée à un institut de sondage par la ville de Caluire dans laquelle était demandé “est-ce que Philippe Cochet ferait un bon maire en 2020 ?”. “Philippe Cochet devrait balayer devant sa porte sur l'utilisation de moyens publics”, a tancé le président de la métropole. “Concernant le sondage, je n'ai pas de doute sur le fait que la mairie de Caluire n'a pas financé cette enquête, vu les leçons de monsieur Cochet”, a ironisé M.Kimelfeld.

Une réaction que Philippe Cochet a mise sur le compte “de la panique”. “Il est à court d'arguments. Nous n'accusons pas David Kimelfeld. Je note que dans ses réponses il dit bien qu’"à sa connaissance" les moyens de la collectivité n'ont pas été utilisés. Il n'assume peut-être pas des choses qui le gênent”, ironise Philippe Cochet, le maire de Caluire-et-Cuire qui est à l'origine de cette plainte.

L’enquête préliminaire a été ouverte ce vendredi par le procureur de la République de Lyon pour des faits présumés de détournements de fonds public, financement irrégulier de campagne électorale, abus de biens sociaux et recel. Sont visés la réception organisée à l’hôtel de ville de Lyon le 2 juin 2016 par Gérard Collomb pour Emmanuel Macron (alors ministre de l’Économie), la soirée à La Plateforme (voir ci-dessus), le rôle des salariés du Grand Lyon et de la ville dans la campagne et enfin l’utilisation des locaux parisiens de la métropole pour une rencontre entre Emmanuel Macron et Alain Juppé.

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