Anne Brugnera et Collomb © Tim Douet_211
© Tim Douet

Anne Brugnera  : "Lyon n'est pas un lot de consolation"

Considérant que Gérard Collomb n'est pas candidat à la Ville de Lyon, Anne Brugnera, députée LREM de Lyon, a décidé de se lancer la première. Elle veut faire entendre les dossiers lyonnais dans une campagne qui se concentre aujourd'hui sur le duel Kimelfeld-Collomb pour la présidence de la métropole.

Qu'est-ce qui motive votre candidature pour être maire de Lyon en 2020  ?

Anne Brugnera : Je suis candidate à l'investiture pour la mairie de Lyon. J'ai informé David Kimelfled et Gérard Collomb de ma candidature. En 2020, nous avons deux scrutins majeurs les municipales et la métropole. Les débats se concentrent aujourd'hui sur la métropole du fait qu'il s'agisse d'un nouveau scrutin avec de nouvelles circonscriptions et aussi de fait que deux candidats sont déclarés  : le président sortant et celui d'avant. Les débats actuels oublient un peu la Ville de Lyon alors qu'il y a aussi une élection en 2020. C'est une collectivité qui a aussi des prérogatives. Il est faux de dire que tous les pouvoirs sont à la métropole. Ce serait dire que les écoles ou la police municipale n'existent pas. Il faudra parler de ces sujets. Cette bataille sera intense. Je me suis interrogé sur mon envie et mes compétences avant de proposer ma candidature.

Techniquement la place est vacante, aujourd'hui le débat se portant effectivement sur la métropole, mais Gérard Collomb n'a jamais caché qu'en 2020 il serait candidat aux deux élections...

J'ai beaucoup écouté ce qu'il disait. Il y a quelque temps, je pensais que David Kimelfeld candidaterait à la métropole où il est le sortant et Gérard Collomb à la Ville de Lyon en tant que maire sortant. Ces derniers temps, j'entends Gérard Collomb se positionner sur la métropole. En 2020, il ne sera plus possible de présider ces deux collectivités. La mairie de Lyon n'est pas un lot de consolation. C'est une collectivité de plein exercice avec un budget, des agents et des compétences comme l'éducation, la sécurité, la culture ou l'état civil qui lui sont propres. J'ai été 2e adjointe en charge de l'Éducation qui est le premier poste budgétaire. Cette collectivité m'intéresse. J'ai aussi été élu d'arrondissement. J'ai une expérience importante.

Sur quel programme souhaitez-vous faire campagne  ?

Je n'en ai que des axes de campagne. Je souhaite coconstruire mon programme avec les Lyonnais. La qualité de vie à Lyon est reconnue tout comme son attractivité et son dynamisme économique. C'est un axe fort de continuité. Mais demain, la végétation doit prendre prend plus de place pour que la ville reste agréable. Je vois des axes progrès aussi en matière de services publics et de proximité. Le rapport aux arrondissements doit être mieux travaillé.

Vous situez-vous dans une forme de continuité de la majorité sortante emmenée par Gérard Collomb  ?

Oui mais pas que de lui. Même s'il y a eu des changements de couleur politiques, il existe une certaine continuité à la Ville de Lyon. Des maires se sont succédé en portant avec constance l’embellissement et le développement de la ville.

Si Gérard Collomb venait à être candidat à Lyon, maintiendrez-vous votre candidature  ?

Je ne la retirerai pas s'il candidate. Mon choix, c'est Lyon. Lui, c'est la métropole. J'incarne autre chose. Je suis plus jeune. Je suis une femme. J'incarne aussi La République en Marche et une volonté de rassembler comme lui a pu le faire à une époque. Et puis, il y aura peut-être d'autres candidatures.

Et à la métropole soutenez-vous toujours la candidature de David Kimelfeld  ?

Aujourd'hui, mon sujet c'est Lyon. Le choix du candidat à la métropole n'est pas de mon ressort ni de ma compétence. Quand David Kimelfeld s'est déclaré candidat, j'ai qu'il était légitime en tant que sortant. Aujourd'hui, je ne suis plus une simple observatrice. Je suis candidate à la mairie de Lyon et j'y consacre toute mon énergie. Mais mon avis n'a pas changé.

Les commentaires sont fermés

Suivez-nous
tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut