"Jean-Christophe Breuil n'a pas l'intention de devenir chômeur"

Ce dernier, suspecté de détournement de fonds au sein de Smoby, a été mis en examen pour abus, complicité et recel d'abus de biens sociaux, blanchiment en bande organisée, présentation de bilan inexact, corruption et faux et usage de faux. Des accusations que son avocat réfute en bloc. Ou presque.

Lyon Capitale : Comment en arrive-t-on là ?
Me Ribeyre : Smoby était une société prospère. Elle a été amenée à reprendre d'autres entreprises dans le secteur du jouet, qui étaient en plus ou moins bonne santé. Smoby a du recueillir des concours bancaires qui lui étaient d'autant plus facilement octroyés que les banques en question étaients "plombées" dans les sociétés en question. Donc les banques faisaient pression pour qu'il y ait reprise. Quand Smoby n'a plus pu honorer le crédit, les banques, au lieu de trouver des solutions, ont recouvré leurs créances. En plus, un certaine nombre d'entre elles ont vendu leurs créances à une consœur étrangère qui s'est comportée en prédateur.

Jean-Christophe Breuil n'est donc finalement qu'une proie ?
Non, pas exactement. Vous avez deux problèmes : d'un côté, il y a les causes des difficultés de l'entreprise, et de l'autre, il y a les griefs qui peuvent être faits à l'encontre de Jean-Christophe Breuil, griefs qui sont apparus à la suite de ces difficultés. Et dans ces griefs, il y en a un certain nombre de fondés et un certain nombre d'infondés, notamment dans les comptes entre les sociétés de smoby et ses sociétés familiales.

Jean-Christophe Breuil est-il un voyou, ou comme certains l'entendent, un bouc émissaire ?
Ce n'est certainement pas un voyou. Quant au bouc émissaire, ça y ressemble beaucoup.

Quelques jours avant sa mise en examen, Jean-Christophe Breuil a racheté une entreprise de jouets basée à Honk-Kong. Cela vous inspire quoi ?
Ça ne m'inspire rien. Mon client n'est pas repreneur de smoby, et il ne peut pas prétendre devenir curé de Camaret (sourires entendus) parce qu'il n'a pas les qualités pour ça. Il se lance donc dans la seule activité qu'il sait faire : développer une toute petite activité de jouets, un négoce qui n'est absolument pas concurrentiel à Smoby. A 37 ans, Jean-Christophe Breuil n'a pas l'intention de devenir chômeur.

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