“Beaucoup venaient avec de l’argent liquide qu’ils mettaient sur la table. C’était comme dire : ‘C’est mon argent que je donne, pas celui de la banque’” Kamel Kabtane, président du Conseil des mosquées du Rhône

Des identitaires condamnés pour des tweets visant le recteur de la mosquée de Lyon 

La justice lyonnaise a condamné mardi 21 février deux anciens membres du groupe d’extrême droite Génération identitaire, dissous en 2021. Ils étaient accusés de "provocation publique à la haine" après avoir publié des tweets visant le recteur de la mosquée de Lyon Kamel Kabtane. 

Accusés de « provocation publique à la haine », après avoir publié en 2020 des tweets haineux visant le recteur de la mosquée de Lyon Kamel Kabtane, deux hommes ont été condamnés mardi 21 février par le tribunal correctionnel de Lyon. Anciens membres du groupe d’extrême droite Génération identitaire, dissous en 2021, ils ont écopé de quatre mois de prison avec sursis et d’une amende de 5.000 euros à payer solidairement, selon l’AFP. 

Une condamnation à laquelle Kamel Kabtane a réagit dans un communiqué, expliquant : "Cette condamnation me confirme que (...) nul ne peut faire l'objet d'un traitement aussi exécrable que celui dont j'ai été l'objet de la part d'individus qui, sous le couvert de la liberté d'expression, ont cru être en droit d'attenter à ma dignité et à mon honneur en mettant en cause mon appartenance à ce pays et l'action que j'ai entreprise depuis toujours au service du vivre ensemble et du pays". 

Un 3e homme pas identifié

Pendant le confinement, les deux mis en cause, un ancien porte-parole et un ex-militant du groupe d’extrême droite, s’en étaient pris au recteur, l’accusant d’avoir appelé à la prière pendant le confinement. Ils avaient alors publié sur les réseaux sociaux une pétition réclamant son expulsion vers l'Algérie et plusieurs tweets, dont l'un affichant la photo de Kamel Kabtane à côté de celle de Salah Abdeslam, l’un des participants aux attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Dans ce tweet, ils affirmaient que les deux hommes visaient "l'islamisation de la France". Un troisième individu impliqué dans cette affaire n’a pas pu être identifié.

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