Oneness © Ayka Lux
Oneness © Ayka Lux

Lyon : du 23 janvier au 9 février, let’s dance !

Nouveau MOI de la danse aux Subsistances, avec des chorégraphes audacieux et un final en performance dansée sur des airs jamaïcains.


Youness Aboulakoul interroge notre rapport à la violence

Today is a beautiful day, de Youness Aboulakoul © Romain Etienne (Item) / Subsistances
Today is a beautiful day, de Youness Aboulakoul © Romain Etienne (Item) / Subsistances

Abordant toujours l’identité du danseur et le pourquoi de sa danse, la 4e édition du “Moi de la danse” annonce des créations, une visite dansée des Subsistances en réalité augmentée, des cours de danse minute, un spectacle dans un lieu mystère, le tout formant de belles rencontres avec des artistes pour le moins engagés. Parmi eux, on retient Youness Aboulakoul avec Today is a beautiful day. Originaire de Casablanca, cet artiste a déjà un joli parcours d’interprète pour avoir dansé notamment avec Olivier Dubois, Bernardo Montet, Radhouane El Meddeb et Christian Rizzo. Sa nouvelle création part d’un constat : qu’elle soit physique ou psychique, directe ou télévisée, la violence fait vibrer nos corps. Parfois, elle tétanise. Parfois, elle excite. L’auteur cherche à savoir à partir de quel degré elle peut amener les hommes à changer le monde, tout en demandant au spectateur de s’interroger sur son rapport à la violence et comment il la ressent dans sa vie et dans la société.

Marco da Silva Ferreira cherche l’humain dans le bison

Bisonte, de Marco da Silva Ferreira © Estelle Valente
Bisonte, de Marco da Silva Ferreira © Estelle Valente

Autre chorégraphe repéré dans ce festival, un jeune artiste portugais, Marco da Silva Ferreira, avec Bisonte (Bison). Son travail s’inspire d’un langage urbain à l’intérieur duquel il cherche l’humain dans l’isolement comme dans la masse. Bisonte incarne une danse urbaine futuriste où l’hyper-masculinisation et l’univers queer et féministe cohabitent. Sur fond de musique électronique, avec une danse “contemporaine” et hip-hop, subversive et dérangeante, il aborde la notion du genre mais par-dessus se demande quel sens nous donnons à nos relations aux autres.

Et dancehall pour tous pour finir

Oneness – Party Animal, de Cecilia Bengolea, Damion BG Dancerz et Craig Black Eagle © Ayka Lux
Oneness – Party Animal, de Cecilia Bengolea, Damion BG Dancerz et Craig Black Eagle © Ayka Lux

Mené par Cecilia Bengolea, le final du festival se fera avec le “dancehall”, une musique populaire, variante du reggae, apparue en Jamaïque à la fin des années 1970. Accompagnée par deux danseurs jamaïcains, Damion BG Dancerz et Craig Black Eagle, la chorégraphe a concocté un show où, grâce à un système d’algorithmes, elle mixe en direct ses vidéos sur la Jamaïque comme le ferait un DJ, en invitant les spectateurs sur le dancefloor.


MOI de la danse – du 23 janvier au 9 février aux Subsistances

  • Youness Aboulakoul / Today is a beautiful day – Du 23 au 25 janvier
  • Marco da Silva Ferreira / Bisonte – Du 5 au 7 février
  • Cecilia Bengolea / Oneness – Party Animal – Samedi 8 février

[Article extrait du cahier Culture de Lyon Capitale n° 795 – Janvier 2020]

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