Les mêmes Empyr

Alléluia, le groupe est de retour sous une nouvelle identité, Empyr. Du moins une partie de ses membres agglomérés à des ressortissants des groupes Pleymo, Watcha et Vegastar, dream team du rock rebelle à la française. Mais attention, Empyr en dépit des apparences, n'a rien à voir avec Kyo. Leur blog insiste là dessus

" Empyr c'est Empyr ". Et Cindy Sander, c'est Cindy Sander, tâchons de ne pas l'oublier. Et comme Empyr c'est Empyr et pas Kyo, le groupe chante cette fois en anglais, visant assez légitimement le succès international. Kyo c'était sympa mais les non-francophones n'y comprenaient goutte (cela dit, nous non plus). Musicalement pourtant rien n'a changé, on est toujours dans l'Emo Rock, ce rock mélancolique mi-couillu mi-mélodique qui fait couler le rimmel des préados. Le credo du groupe énoncé sur son myspace est à l'avenant : "Melancholy is the pleasure to be sad" Rebelles modérés du temps de Kyo (le groupe a écrit des chansons pour des cailleras type Johnny Hallyday, Jenifer, Thierry Amiel et même Le Roi Soleil), Empyr tente à coups de mines patibulaires d'en rajouter une couche sur le côté bad boy. Mais on reste dans la rupture tranquille, la manipulation des opposés soucieuse de ne pas choquer les parents : l'album s'appelle Peaceful Riot, soit " émeutes paisibles ". Il aurait pu s'appeler "Ma main dans ta gueule en douceur" ou "passage à tabac amical". Même approche précautionneuse quand le groupe organise pour ses fans un concours de photos déjantées : il suffit pour cela de se procurer le drapeau symbole d'Empyr (un drapeau étoilé) et de le prendre en photo sur "le spot le plus extrême, drôle, bizarre ou le plus inatendu (sic) (en toute sécurité bien entendu)". Il s'agirait pas de se faire mal en tombant d'un escabeau et de se mettre à dos les associations familiales. Finalement, c'est quand ils donnent leur avis sur des sujets de société que les ex-membres de Kyo sont les plus sulfureux. En 2006, quitte à se couper de leurs fans, ils avaient pris position contre le téléchargement. Le chanteur Benoît Poher évoquait alors la nécessité d'interdire les sites de téléchargements. Louant même l'efficacité du modèle chinois, à la pointe quand il s'agit de censurer internet... L'Empyr du milieu, définitivement.

KM

Empyr, le mercredi 4 juin au Transbordeur, 3 bd Stalingrad 69100 Villeurbanne. 04 78 93 08 33 ou www.transbordeur.fr

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