Trewa, État-nation ou le spectre de la trahison, au festival Sens Interdits © Danilo Espinoza Guerra

Culture à Lyon : une saison pléthorique !

Après une année en dents de scie, les salles de spectacles de l'agglomération lyonnaise proposent une programmation riche et dense. Pour notre plus grand bonheur !

“Abondance de biens ne nuit pas” affirme l’adage populaire, qui remonte à l’Antiquité (il vient de la locution latine “Quod abundat non vitiat”). Claudia Stavisky, aux manettes du théâtre des Célestins avec Pierre-Yves Lenoir, y a eu recours pour présenter leur prochaine saison. Il est vrai que le théâtre sang et or a prévu la bagatelle de 365 levers de rideau dans sa prochaine programmation !

Ce qui ne veut pas dire que les Célestins fonctionneront 7 jours sur 7 pendant un an. Non, mais leurs deux salles de représentation (la Célestine et la grande salle rénovée) ne connaîtront que peu de répit. La saison commencera plus tôt (mi-septembre) et se finira plus tard (fin juin), avec des spectacles prévus lors des vacances scolaires de Noël et même de février… Et si les Célestins poussent loin cette inflation de spectacles, c’est une logique, plus ou moins accentuée, que l’on retrouve dans la totalité des théâtres de notre agglomération.


La meilleure entente entre les différents lieux culturels est un des points positifs qui a émergé de la période de confinements et restrictions.


 “Notre prochaine saison sera opulente, expliquait également Gérard Lecointe, directeur du théâtre de la Renaissance. Il a fallu y intégrer les spectacles reportés, les créations qui ont été conçues durant ces derniers mois et les pièces des artistes que nous continuerons à accompagner, après cette période difficile.” C’est à un véritable jeu de Tetris que se sont livrés les responsables de lieux culturels, s’efforçant de caser les nombreuses propositions dont ils disposaient dans un calendrier qui n’est pas extensible.

En utilisant tous les espaces de jeu dont ils jouissent, comme le fait Stéphane Malfettes, directeur des Subs depuis février 2019. Et en jouant la carte de la collaboration entre les différents lieux culturels (un théâtre peut co-programmer un spectacle dans un autre théâtre de l’agglo si ce dernier dispose d’un créneau libre, à charge de revanche). La meilleure entente entre les différents lieux culturels est un des points positifs qui a émergé de la période de confinements et restrictions.

Plus de solidarité moins de concurrence, comme on peut le voir avec le festival Sens Interdits, qui démarre en octobre. Il réunit tous les principaux lieux de représentation de la métropole, y compris le TNP, maintenant sous la direction de Jean Bellorini qui, contrairement à son prédécesseur Christian Schiaretti, ne boudera pas la manifestation.

Cette belle entente n’empêche d’ailleurs nullement les spécificités de chaque lieu. La nouvelle directrice du théâtre de la Croix-Rousse, Courtney Geraghty, propose une saison qui se veut plus inclusive et axée sur les minorités, visibles ou non. Les Subs présentent une saison qualifiée de “démente”.

Éric Massé et Angélique Clairand, co-directeurs du théâtre du Point-du-Jour, continueront de promouvoir un théâtre de création placé sous le signe de l’engagement en faveur des oubliés de la mondialisation.


Les spectateurs suivront-ils, s’adapteront-ils aux exigences sanitaires qui se multiplient ?


Tandis que le TNP, qui fêtera enfin son centenaire, avec un an de retard, invitera les grands metteurs en scène contemporains ayant fait son histoire. Du côté des petites salles, dont on pouvait craindre la fin parce que plus fragiles, comme l’Espace 44 et le théâtre des Clochards Célestes, après avoir fait le gros dos grâce aux aides publiques, elles seront aussi présentes avec une offre alléchante. Tout comme la Comédie-Odéon, dont l’existence même était également menacée.

Mais l’équation de la rentrée culturelle comporte une inconnue, les spectateurs suivront-ils, s’adapteront-ils aux exigences sanitaires qui se multiplient ? Passe sanitaire en poche, retrouveront-ils le chemin des salles obscures après qu’on le leur a si longtemps interdit ?

“Qui trop embrasse mal étreint”, dit un autre dicton populaire. Le supplément culture de Lyon Capitale est fait pour le démentir. À cet effet, nous vous donnons quelques pistes et vous signalons les propositions particulièrement excitantes dans cette offre pléthorique. Pour que vous soyez à ce rendez-vous décisif.


Retrouvez notre supplément culturel gratuit dans le magazine de septembre en kiosque.
Il sera également diffusé gratuitement dans les salles de l’agglomération lyonnaise.
Lecture en PDF ici


 

 

 

 

 

 


 

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