Pagnol
© David Pauget

La Trilogie Marseillaise enchante le festival Nuits de Fourvière

Jusqu’au 10 juillet, la compagnie Marius met en scène la trilogie de Marcel Pagnol : Marius, Fanny et César. Lyon Capitale a vu la première du spectacle et vous le recommande ardemment, le temps d’une belle soirée estivale.

L’histoire se déroule sur le Vieux-Port de Marseille. Marius et Fanny, une charmante marchande de coquillages, s’aiment secrètement depuis leur enfance. Mais le jeune homme, qui travaille dans le bar de son père, César, rêve d’embarquer sur un des bateaux à destination des îles exotiques. De son désir d’inconnu et d’idéal va naître le tragique de l’amour de jeunesse.

À la fois drôle et émouvant, le spectacle nous touche par la dimension universelle de cette aventure humaine. Si le premier quart de la pièce peut dérouter le spectateur, on entre très vite dans l’univers de Pagnol : une douce mélancolie qui nous accompagne durant toute la durée de la représentation.

Alors que les scènes se succèdent, dans le bistrot de César, sur le port, les apéros et les disputes entre amis, la tension s’installe et la fatalité s’abat doucement sur les personnages. “De mourir, ça ne me fait rien. Mais ça me fait de la peine de quitter la vie”, déclare l’un des personnages, symbolisant par là le message de la trilogie marseillaise. Cette obscure clarté qui oscille entre ode à la vie et nécessité d’accepter et de se soumettre au destin.

38 euros, bouillabaisse comprise

Les acteurs deviennent incroyablement attachants grâce à un jeu à l’ancienne, simple et sans artifices, qui crée un rapport d’intimité avec le public. De plus, ce spectacle est joué en plein air, ce qui renforce la dimension populaire de ce théâtre, "élitaire pour tous", selon la formule de l’acteur et metteur en scène Antoine Vitez.

Un excellent repas est par ailleurs servi par la troupe à l’entracte (bouillabaisse, toasts à la rouille et verre de chardonnay) pour un moment de convivialité, une ambiance vivante telle qu’on la retrouve dans l’œuvre de Pagnol !

Jusqu’au dimanche 10 juillet, à 19h. Relâche le 3 et 7 juillet. Aux Subsistances.

Plein tarif : 38 euros. Durée 4h, repas servi à l’entracte

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