Le Dernier qui s'en souvienne solo Sans Lettres

Danse : Mémoire d’une femme à Pik

Un souvenir. Un solo. Un midi. Ce jeudi.

Basée à Saint-Étienne et encore peu connue à Lyon, la compagnie Sans Lettres présente Le dernier qui s’en souvienne, un solo conçu dans le cadre d’un travail collectif avec la danseuse Fanny Sage, qui fut, entre autres, interprète chez Abou Lagraa.

Elle danse pour dire qu’il oublie…

C’est avec une certaine curiosité que l’on va découvrir cet opus, qui traite de la mémoire et de l’oubli. La danseuse incarne le souvenir qu’un homme a d’une femme. Elle danse pour dire qu’il oublie peu à peu la voix de celle qu’il a aimée, sa manière de bouger, son visage, ses mouvements, son élégance. Elle parle de cette rencontre avec une vieille femme qu’il a faite par hasard et qui a le même parfum. Cela aurait pu être elle, c’est même sûrement elle.

La danse évoque tous les souvenirs de cet homme qui se délitent peu à peu jusqu’à devenir incohérents. Elle est traversée par de nombreux états : la lutte, la panique, l’envie d’en finir jusqu’à l’acceptation. À travers le corps, le souvenir devient cette entité autonome qui prend conscience de son propre oubli et de sa disparition prochaine. Sa fin devient alors un instant tragique et le sera d’autant plus lorsque cet homme aura lui-même disparu.

“Si l’on se contente de vivre, dit Fanny Sage, que notre passage sur terre n’apporte rien au monde, alors on ne laisse que peu de traces. Lorsqu’on disparaît, nos connaissances se souviennent de nous, notre famille, nos amis. Mais, lorsqu’ils disparaissent à leur tour…”

Cie Sans Lettres / Le dernier qui s’en souvienne
Jeudi 15 décembre à 12h30 au CC Pôle Pik (Bron).
Rens. : Espace Albert-Camus.
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