« 94 % des étudiants ont décroché de leur cursus en 2020 » selon Coline Pisaneschi présidente de Gaelis, une fédération d’associations étudiantes

(Vidéo) "Des étudiants dorment dans leur voiture ou dans la rue" alerte Coline Pisaneschi de Gaelis

Coline Pisaneschi, étudiante en école d'orthophonistes à Lyon et présidente de Gaelis, une fédération d'associations étudiantes, alerte sur les problèmes de la précarité étudiante lors de cette rentrée 2021. Vidéo.

La précarité étudiante est l'un des grands sujets d'actualité de cette rentrée. L'association Gaelis - Groupement des Associations et Élus étudiants de Lyon Indépendants et Solidaires - tente d'aider et de répondre aux besoins des étudiants. Mais pourquoi est-ce une rentrée particulièrement difficile ?

Coline Pisaneschi, la présidente de Gaelis répond : "On ne sait pas sur quel pied danser. Le retour en présentiel était attendu et est très heureux mais on ne sait pas encore comment la situation sanitaire va évoluer. Par contre on sait que les étudiants et la jeunesse en général, sera la première impactée s'il y a de nouveaux des mesures".


"Il n'y a pas vraiment de bonnes solutions car il n'y a juste pas de place" Coline Pisaneschi, étudiante en école d'orthophonistes à Lyon et présidente de Gaelis


L'étudiante en école d'orthophonistes souligne ainsi que les précédents confinements ont eu pour conséquences des abandons d'emplois étudiants et de logements. Selon elle, la précarité étudiante serait ainsi plus importante du fait que les étudiants doivent repartir de zéro pour la rentrée.

Pour Coline Pisaneschi, les difficultés sociales et psychologiques se ressentent fortement pour cette rentrée : "94% des étudiants ont décroché de leur cursus en 2020 selon une étude Lafage". Elle ajoute : "la rentrée est donc difficile après ces décrochages et lorsque l'argent ne suit plus".

Lire aussi : Trouver un logement à Lyon, la quête impossible des étudiants

Sur les logements étudiants

Les étudiants ne sont pas épargnés par la hausse des prix des loyers dans la Métropole de Lyon. La présidente parle de "zone tendue : il y a trop de demandes par rapport aux logements disponibles à Lyon". 


"94% des étudiants ont décroché de leur cursus en 2020"


Elle pointe aussi qu'il n'y a pas assez de places en résidences CROUS : "fin septembre, on a encore des témoignages d'étudiants qui dorment dans leur voiture ou dans la rue, ou qui se font héberger chez des amis quand ils en ont dans la ville. Le 115 est lui aussi complètement bouché. Il n'y a pas vraiment de bonnes solutions car il n'y a juste pas de place".

Et l'aide alimentaire

Gaelis a ouvert deux "Agorae" - des épiceries solidaires - à Lyon, dont l'une depuis 10 à Lyon 1. Plusieurs centaines d'étudiants y feraient ainsi leurs courses. "Ils peuvent ainsi faire leur course à 10% des prix du marché : le paquet de pâtes est à 10c par exemple au lieu de 1€" explique Coline Pisaneschi. L'étudiante - en année de césure pour sa mission bénévole de présidente de Gaelis - signale que ce sont aussi des lieux de convivialité et de rencontres : "on sait que les étudiants précaires sont aussi les plus isolés". 


"Ils peuvent ainsi faire leur course à 10% des prix du marché : le paquet de pâtes est à 10c par exemple au lieu de 1€"


L'encadrement des loyers : est-ce suffisant ?

"C'est un bon début. On attend la mise en place et les décrets. Pour l'instant on sait qu'il n'y a pas de structure de contrôles des prix et que ça se jouera sur le bon-vouloir des propriétaires" affirme Coline Pisaneschi

Lire aussi : Étudiants sans master : à Lyon, les universités croulent sous les demandes

Lire aussi : À Lyon, les étudiants font leur rentrée dans l'incertitude

Lire aussi : Trouver un logement à Lyon, la quête impossible des étudiants

Les commentaires sont fermés

Suivez-nous
tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut