Suite à la décision de la Ville de Lyon de fermer l'espace commentaire de l'ensemble de ses réseaux sociaux pour la campagne des élections municipales, le chef de file du parti Renaissance Thomas Rudigoz pointe du doigt un choix visant à "museler la parole des citoyens."
Depuis le 1er septembre, date d'entrée en période de réserve pré-électorale, la Ville de Lyon a décidé de fermer l'espace commentaire de l'ensemble de ses réseaux sociaux. Une décision justifiée par "l'application des dispositions de l'article L.52-1 alinéa 2 du code électoral", n'ayant pas manqué de faire réagir l'opposition.
Pour le chef de file du parti Renaissance aux élections municipales de Lyon Thomas Rudigoz, ce choix "revient à museler une nouvelle fois la parole des citoyens." Car si l'article L.52 du code électoral indique que la communication institutionnelle doit rester neutre lors de la période préélectorale, le code électoral n'impose pas expressément la désactivation des commentaires sur les publications institutionnelles : "La majorité municipale a donc fait le choix politique de fermer le débat plutôt que de garantir sa régulation", ajoute Thomas Rudigoz.
"Plutôt que de faire taire les habitants, la municipalité devrait les écouter"
Selon le chef de file, cette suppression de l'espace commentaire pourrait être liée aux commentaires souvent défavorables laissés sous les publications des Ecologistes : “Cette décision traduit le malaise d’une majorité écologiste incapable d’assumer la critique de ses politiques. Plutôt que de faire taire les habitants, la municipalité devrait les écouter", juge Thomas Rudigoz.
Une décision d'autant plus "surprenante" pour l'ancien député qui rappelle "qu’aucune autre grande ville française n’a appliqué une telle mesure". Raté, la Ville de Nice et son maire Christian Estrosi ont également fermé les commentaires des publications institutionnelles. La piste d'une "modération renforcée", visant à supprimer les commentaires à visées électorales est toutefois mise en avant par le chef de file. Une méthode utilisée dans plusieurs autres villes afin d'éviter que l'espace commentaire ne devienne un espace de propagande électoral.
À noter que les comptes dits "personnels" de Grégory Doucet - si tant est qu'ils puissent être considérés comme tels - restent ouverts aux commentaires.
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