Appelés pour secourir un homme victime de convulsions, des pompiers et une équipe du SAMU ont été violemment pris à partie mardi à Vénissieux. Menacés par un groupe de riverains, les secours ont dû abandonner leur ambulance avant de se réfugier au commissariat.
L’intervention de routine a viré au cauchemar ce mardi 4 novembre, vers 14 heures, au 24 rue Beethoven à Vénissieux. Appelés pour secourir un homme pris de convulsions, les sapeurs-pompiers du SDMIS 69 et une équipe du SAMU ont été confrontés à une violence soudaine. L’individu soigné se serait brusquement montré agressif, avant qu’un attroupement de riverains hostiles ne s’en prenne aux secours.
Face à la menace, les équipes ont été contraintes de quitter les lieux dans le véhicule du SMUR, abandonnant leur ambulance sur place. "Des violences inacceptables", dénonce le syndicat SUD-SDMIS, qui souligne que ces agressions deviennent trop fréquentes. Selon le syndicat, le Rhône figure en effet au quatrième rang national des départements les plus touchés par les violences envers les pompiers.
"Agression inadmissible"
Le directeur du SDMIS et le chef de la caserne de Feyzin se sont rendus sur place pour soutenir les équipes, très choquées, et déposer plainte. L’auteur présumé a été interpellé par la police, qui a rapidement dispersé le groupe.
La préfète du Rhône, Fabienne Buccio, a dénoncé sur X une "agression inadmissible" et exprimé son soutien aux secours. Les syndicats, eux, demandent des "moyens et une réelle protection et considération" pour les personnels de terrain, rappelant qu’un pompier lyonnais avait déjà été violemment frappé la semaine précédente.
"Des secours agressés, c’est des secours entravés et donc ralentis pour porter secours aux habitants de ces secteurs sensibles" conclut le syndicat SUD-SDMIS dans son communiqué.

Quand on voit qui habite Vénissieux, on comprend vite!