Des syndicats appellent à la grève ce jeudi à Lyon après le meurtre d'une surveillante en Haute-Marne.
Une dizaine de jours après le meurtre par un élève de Mélanie Grapinet, surveillante tuée le 3 juin dans un collège de Nogent en Haute-Marne, plusieurs syndicats de l’Éducation nationale dans le Rhône appellent à une journée de grève jeudi 19 juin. Un rassemblement est prévu à 14 h 30 place des Terreaux, à Lyon.
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"Nul ne doit aller travailler la boule au ventre"
Dans un communiqué commun, la CGT Éduc’action 69, le SNES-FSU, Sud Éducation Rhône, le SNALC, le SNUEP-FSU, la CFDT, l’UNSA Éducation et la CNT Éducation dénoncent une "récupération sécuritaire" du drame. Ils estiment que les portiques, contrôles et autres dispositifs de surveillance ne répondent pas aux problèmes de fond.
Le Premier ministre François Bayrou avait avoué, au soir du drame, être favorable "à ce qu'on expérimente les portiques comme ceux qu'on a dans les aéroports, en tout cas dans les établissements dans lesquels il y a du désordre". Mais son ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau avait, quelques heures plus tard, rétropédalé sur la question, expliquant même que le "tout-sécuritaire n’est pas la solution".
Les syndicats réclament ainsi davantage de personnels dans les établissements, la reconnaissance du rôle éducatif des assistants d’éducation, et une meilleure prise en charge de la santé mentale des élèves. "Nul ne doit mourir de son travail, nul ne doit aller travailler la boule au ventre", conclut le communiqué des syndicats, qui appellent à privilégier la prévention, l’éducation et l’encadrement humain face à la violence scolaire.
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