Une vidéo présente une partie du projet d'Arena LDLC de l'OL.
Visuel de la nouvelle LDLC Arena de Décines, inaugurée ce jeudi 23 novembre avec un match de l’Asvel. ©POPULOUS – OL Arena – Visuel Extérieur

Métropole de Lyon : une Arena de 16 000 places à Décines en 2023, tout ce qu’il faut savoir sur le projet de l’OL

C’est l’un des gros projets des 3 ans qui arrivent dans la Métropole de Lyon. L’OL a comme projet la construction et la réalisation, pour fin 2023, d’une Arena de 16 000 places pour accueillir, à côté du Parc OL, à Décines, entre 80 et 120 évènements par an (concerts, séminaires, matchs de basket, évènement e-sport). Le projet doit passer par une mise en compatibilité du PLU. Cela a créé de gros remous au sein de la nouvelle majorité écologiste à la Métropole de Lyon, plusieurs membres de la majorité étant très réservés. Xavier Pierrot, directeur général adjoint de l’OL, en charge du projet de l’Arena, détaille longuement le projet de l’OL pour LyonCapitale.fr. ENTRETIEN.

C’est l’un des gros projets des 3 ans qui arrivent dans la Métropole de Lyon. L’OL a comme projet la construction et la réalisation, pour fin 2023, d’une Arena de 16 000 places pour accueillir, à côté du Parc OL, à Décines, entre 80 et 120 évènements par an (concerts, séminaires, matchs de basket, évènement e-sport)

La Métropole de Lyon a entériné au mois de décembre 2020 le bilan de la concertation préalable et décidé de poursuivre la procédure “de déclaration de projet emportant mise en compatibilité du PLU-H”.

Le nouveau président de la Métropole de Lyon (depuis juillet 2020), l’écologiste Bruno Bernard, qui avait voté contre le Grand Stade à l’époque, a défendu et a voté pour la délibération. "Le stade existe" et le projet d'Arena "répond à une demande de la population", a-t-il expliqué. "Il va permettre à l'Asvel de jouer l'Euroligue, mais aussi d'organiser des spectacles pour plus de 15000 personnes. Ce n'est pas la culture que je préfère et vous ne risquez pas de me voir dans cette salle". "Ce n’est donc pas ici une question d'être pour ou contre, c'est un projet privé mené sur une friche industrielle et c'est pour cela que nous devons modifier le PLU-H. Ce projet doit donc être amélioré pour être le plus écoresponsable possible". La délibération a été adoptée par 104 votes pour sur les 143 exprimés. 27 conseillers se sont abstenus et 12 ont voté contre. Parmi les 58 élus du groupe écologiste, 31 ont voté pour, 20 se sont abstenus, 4 ont voté contre et 3 n'ont pas pris part au vote.

Mais cette Arena, c’est quoi exactement ? Xavier Pierrot, directeur général adjoint de l’OL, en charge du projet de l’Arena, détaille longuement le projet de l’OL pour LyonCapitale.fr. Alors cette Arena, un nouvel îlot de chaleur ? En concurrence avec la Halle Tony Garnier ? Un projet vraiment 100% privé ? Des concerts en même temps que les matchs de l’OL ? Le dirigeant de l’OL n’élude aucun sujet. ENTRETIEN.

LyonCapitale.fr : Pouvez-vous nous présenter ce projet d'Arena ?

Xavier Pierrot : On avait imaginé dans les premiers plans datant de 2010 une Arena à côté du stade. Aujourd’hui, c’est la concrétisation de ce projet initial. Quand on fait un tour d’horizon des grandes villes européennes, Lyon est l’une des rares villes à ne pas avoir d’Arena digne de ce nom, moderne, pouvant accueillir les grandes tournées et les grands évènement sportifs. Ce n’est pas un hasard si depuis quelques années, la Coupe Davis va plutôt à Lille, si les grands évènements sportifs vont plutôt à Lille ou à Paris. L’objectif, c’est de se mettre au niveau de ces grandes villes européennes et de donner à la possibilité à la Métropole de Lyon d’accueillir de nouveau des grands évènements, qu’ils soient culturels ou sportifs. La capacité variera, en mode sport plutôt autour des 12 000 places et en mode concert autour des 16 000 places. Une Arena ultra-moderne équivalente à ce qui se fait à Amsterdam, à Munich, à Londres.

Une concertation préalable a eu lieu pendant trois mois entre le 15 juillet le 15 octobre 2020. Qu’est-ce qui en est ressorti ?

La concertation est en deux temps. Dans le cadre de la mise en comptabilité du PLU, une concertation préalable a eu lieu, avec notamment des réunions publiques. Le rapport des garants a été rendu le 15 novembre (2020). Ce qui est beaucoup ressorti de tous ces échanges, j’ai assisté à toutes les réunions publiques, c’est la concertation, l’échange, le dialogue que l’on doit avoir, en tant que maître d’ouvrage, avec nos citoyens. L’objectif, aujourd’hui de l’OL, c’est un échange permanent. On va l’accentuer lors des mois qui viennent, on a pris l’engagement d’un dispositif de concertation permanent : ouvrir un guichet « concertation et proximité » et une réunion publique tous les ans avec les communes voisines pour échanger sur tous les sujets.

Contrairement au stade, il n’y avait pas d’opposition de principe. Il y avait juste une volonté de nous accompagner et d’avoir une Arena qui réponde encore plus aux attentes de tous. Oui, au maître d’ouvrage OL que nous sommes, oui aux tourneurs de concerts, à l’ASVEL, à la Métropole mais aussi et surtout à nos voisins (habitants de Décines, de Meyzieu, de Chassieu, de Vaulx-en-Velin). On attend avec impatience la prochaine étape, une réunion publique intermédiaire en février 2021 puis ensuite les enquêtes publiques toujours dans le cadre de la mise en compatibilité du PLU et dans le cadre de la géothermie qui accompagne ce projet.

"Avec ce type de projet, on va pouvoir recréer du lien social"

Lors du projet du Grand Stade, il y a eu de fortes réticences, de fortes oppositions. Pas pour cette Arena de 16 000 places ?

Trois types de personnes étaient présentes aux réunions de concertation préalable. Une infime minorité était dans la même posture que celle lors de la construction du Grand Stade, c’est-à-dire « on n’en veut pas ». Dans un état d’esprit où on ne pouvait même pas dialoguer. C’était un refus catégorique. Ils étaient très minoritaires.

L’immense majorité était plutôt dans l’état d’esprit « Oui mais ». Discutons des différents sujets, voyons comment on peut encore faire évoluer le projet pour pouvoir répondre aux attentes. Je pense notamment à une association qui s’est montée « Montout et environnement », on travaille notamment avec les deux personnes à la tête de cette association, une riveraine de Décines et un habitant de Meyzieu de la Ville à Vélo. Notre objectif, c’est de continuer le dialogue et d’améliorer le projet pour que ces gens-là deviennent convaincus que ce projet est d’intérêt général.

Et après vous avez la 3e catégorie avec qui c’est très facile, avec des personnes qui attendent cette Arena avec impatience, soit parce qu’ils sont passionnés de Lyon, de basket ou parce qu’ils ont envie d’assister à de grands concerts.

Les écologistes sont désormais au pouvoir à la Métropole de Lyon. Ils ont le groupe majoritaire. Beaucoup sont très réservés quant à ce projet d’Arena. Le vote de la délibération a créé des remous dans leurs rangs. Comment les avez-vous convaincus ?

Je tiens à rappeler que deux tiers votants ont voté « pour » (104 sur 143). A écouter certains articles de presse après le vote, on avait l’impression qu’on était passé à une voix près et que l’immense majorité des écologistes avait voté contre. Or, la plupart ont voté pour (31 écologistes ont voté pour sur 58). Après, l’objectif, c’est d’essayer de répondre à toutes les attentes. Une relation de confiance s’était créée avec les équipes métropolitaines précédentes, qu’on a conservées, puisque les groupes de Gérard Collomb et de David Kimelfeld ont voté pour. On est en train de créer ces éléments de confiance avec la nouvelle majorité. J’ai longuement discuté lors des réunions publiques avec Laurence Boffet, la vice-présidente à la Métropole en charge des concertations. On n’a pas forcément un accord de fond sur certains sujets, mais sur l’Arena on s’est retrouvés sur le fait que ce projet, il doit être aussi pour les citoyens (Laurence Boffet s’est abstenue sur le vote).

Et les citoyens ils attendent quoi de demain ? Aujourd’hui, on est dans une crise sanitaire qui complique la vie de tous. On ne peut plus aller au stade, on ne peut plus aller à des concerts, on ne peut plus se réunir en famille le soir. Ce lien social qui compte énormément pour l’OL, il n’existe plus. Demain, avec ce type de projet, on va pouvoir recréer du lien social. Il y a aussi une salle annexe dans le projet (de 1000 places), elle va servir de base pour les associations de Décines, Meyzieu, Chassieu, Vaulx-en-Velin qui vont aussi pouvoir faire des activités à l’intérieur de cette salle.

On a encore des personnes de la majorité actuelle qui n’ont pas toutes les informations concernant ce projet. On entend encore parler d’utilisation de fonds publics, de problématiques autour de l’accessibilité comme si tous les jours ou tous les deux jours, 40 000 personnes allaient venir sur le site. On doit encore échanger avec les élus en place, pour les écouter et leur expliquer quel est notre projet. Je crois que ce projet est attendu par l’immense majorité des Grands Lyonnais (habitants de la Métropole de Lyon).

L'Arena sera juste à côté du Parc OL

Bruno Bernard, le président écologiste de la Métropole de Lyon, a déclaré le jour de vote, en décembre 2020, tout en se prononçant pour la délibération : « le stade existe, le projet d’Arena répond à une demande de la population » mais il dit aussi « ce n’est pas la culture que je préfère et vous ne risquez pas de me voir dans cette salle ». Cela montre quoi, qu’il y a encore beaucoup de travail ?

L’OL veut faire une Arena qui réponde aux attentes de tous. Des élus de la majorité actuelle étaient sans doute contre au départ, ils ont basculé dans l’abstention. Parce qu’ils ont suivi le président Bernard, parce qu’on a aussi réussi à les convaincre lors des réunions publiques. Demain, notre objectif, c’est qu’ils soient pour. La réponse du président Bernard est aussi peut-être à mettre en relation avec une posture qu’il avait au temps du stade (le président de la Métropole de Lyon avait voté contre le Grand Stade, NDLR). On se doit d’écouter, de répondre aux questions et de convaincre. 104 élus ont voté pour, c’est bien plus que la majorité nécessaire. Notre objectif, c’est d’aller à 130. On arrivera jamais à avoir 100% des élus qui seront pour. Mais si améliore ce score, ça voudra dire qu’on a bien travaillé lors des prochains mois, lors des enquêtes publiques. Oui, on doit progresser, mais on doit progresser ensemble.

Si vous lisez la délibération, je retiens deux sujets majeurs qui ne dépendent pas de nous. Elle évoque tout l’aménagement qui doit exister autour d’OL Vallée, je pense à ce qui se passe à Meyzieu, autour du magasin Leclerc, mais aussi sur le triangle du Balzac, jusqu’au Grand Large. Ce sont des aménagements qui ne concernent par l’OL, qui doivent être portés par des aménageurs privés et par la Métropole. Et aussi le développement des transports en commun. On nous reproche qu’il y a trop de voitures pour venir au stade, ou demain à l’Arena. Mais nous on est pour la prolongation du métro A. Le T3, en temps normal, il est souvent plein le matin. Il faut en laisser passer deux ou trois. Le T7 va améliorer la situation mais ça ne sera pas suffisant vu l’évolution de l’est lyonnais. On est tout à fait en accord avec Laurence Fautra (la maire de Décines) et Christophe Quiniou (le maire de Meyzieu) sur l’évolution future des transports en commun.

On va répondre aux attentes pour améliorer encore ce projet et le rendre encore plus développement durable. Développement durable ce n’est pas seulement écologique au sens vert du terme, c’est aussi les clauses d’insertion, c’est aussi comment on travaille avec les quartiers du Mathiolan (à Meyzieu) et du Prainet (Décines) pour qu’ils puissent eux-aussi trouver des avantages à ce projet.

Et puis le président Bernard était encore au dernier match d’Euroligue de l’ASVEL, à Villeurbanne. Si le projet ne se fait pas, l’ASVEL ne peut pas être en Euroligue en tant que membre permanent, c’est terminé. Le président Bartomeu de l’Euroligue l’a redit il y a quelques jours, le projet d’Arena est déterminant.

Plusieurs interrogations reviennent dans la conclusion de la concertation préalable. Déjà sur la non-concomitance entre des évènements au Parc OL et à l’Arena. Entre 80 et 120 évènements annuels sont attendus à l’Arena. Est-ce que l’OL s’engage à ce qu’il n’y ait pas 50 000 personnes au stade et 15 000 personnes à l’Arena en même temps ? Est-ce possible de tenir cet engagement ?

C’est tout à fait possible. Pour être honnête, ce n’est pas un engagement qu’on avait en tête avant la concertation préalable. Mais on est dans l’écoute, dans l’échange. Et on va donc tenir cet engagement. Sur une journée, on va se limiter à 59 000 spectateurs (pour le stade et l’Arena), qui est la jauge validée aujourd’hui pour le stade. On reste sur cette jauge. Ensuite, si il y a deux évènements le même jour avec 5h d’écart entre les deux, on peut faire un évènement au stade et un autre à l’Arena mais la jauge cumulée ne doit pas dépasser les 59 000 personnes. La seule chose que ça nous empêche de réaliser, c’est un gros concert international en même temps qu’un gros match de Ligue 1 ou de Coupe d’Europe.

On parle de 80 à 120 évènements à l’Arena. Je vais rêver, mais même en rêvant, on n’aura pas plus de 20-25 concerts qui feront plus de 15 000 spectateurs. Et si on les faits, on sera déjà très heureux. La moyenne des évènements qui auront lieu dans l’Arena, c’est davantage 10-12 000 spectateurs. Ca veut dire que vous pouvez mettre 48 000 spectateurs le même jour au Parc OL.

Les écologistes ont martelé pendant leur campagne métropolitaine qu’ils souhaitaient réduire les îlots de chaleur urbain dans la Métropole de Lyon. Cette Arena, ce n’est pas un nouvel îlot de chaleur urbain ?

J’entends encore aujourd’hui les arguments entendus lors du débat du stade. Et je ne souhaite pas refaire le débat du stade. L’Arena, ce n’est pas la même chose. J’invite tous ceux qui ne connaissent pas le site à venir le voir. Le terrain, ce sont des usines désaffectées. Ce n’est pas un champ, de l’agriculture, des végétaux. C’étaient des usines désaffectées polluées, un site industriel. Quand j’entends parler « d’îlot de chaleur supplémentaire créé », mais venez voir sur place le site, avec les usines, des zones où il y avait du plomb, une ancienne décharge.

Les équipes sur place sont en train de faire la dépollution et la démolition du site. Une seule espèce protégée a été reconnue lors de l’étude faune-flore sur le site : le tarier pâtre. J’ai rencontré l’élu de la Métropole en charge de la biodiversité et qui est maintenant favorable à tout ce qu’on fait dans le cadre de la biodiversité. Non, ce n’est pas un nouvel îlot de chaleur. Au contraire. Une surface végétalisée sera présente sur la salle annexe, des panneaux photovoltaïques sur la toiture de l’Arena et une grande surface au sol végétalisée à l’extérieur du bâtiment.

Quand on fait le comparatif entre le site actuel, un site pollué il y a encore quelques mois et le site futur, on va améliorer le coefficient de désimperméabilisation du sol.

Le terrain actuel

Une nouvelle interrogation revient souvent, est-ce vraiment un projet totalement privé ?

Sur le stade, le projet du foncier du stade est totalement privé. Oui, il y a eu un accompagnement de la collectivité sur les aménagements de transport. Nous, on a aussi participé financièrement à l’aménagement de l’échangeur 7 (de la rocade est). C’est un échangeur public, et on a participé financièrement.

L’Arena est un projet totalement privé. Le gros avantage de le faire à côté du stade, vous avez déjà les parkings, le tram, les parking relais. La collectivité n’a strictement rien à payer. On ne demandera ni garantie, ni besoin d’aménagement. On va optimiser les investissements précédents.

L’OL est pris en exemple par beaucoup de collectivités qui aujourd’hui ont des projets de stade. Il disent : la référence, c’est l’OL et son projet privé. Soyons fiers à Lyon d’avoir été novateur et d’avoir montré l’exemple.

Et je rappelle que nous sommes un contribuable comme un autre. On n’a pas demandé d’exonération de taxes, on est comme tous les citoyens. Certains grosses entreprises demandent une exonération des taxes pour s’implanter à un endroit. On n’a pas demandé cela. On paye tout. Quand la mairie de Décines augmente sa taxe foncière, on paye comme tous les contribuables. En parallèle, on a multiplié par trois notre engagement de fond de concours vis-à-vis de la mairie de Décines, pour compenser les frais engagés dans les suivis administratifs de police municipale. Je crois qu’on est un contribuable vertueux, cela va dans le sens de bien travailler avec nos voisins.

En quoi cette nouvelle Arena ne va pas venir concurrencer la Halle Tony Garnier ou d’autres plus petits salles de spectacle de la Métropole de Lyon ?

On nous dit souvent, oui, il y a déjà la Halle Tony Garnier (dans le 7e arrondissement de Lyon). On nous disait pareil à l’époque pour le stade de Gerland. Si vous prenez de 2006 à 2015 (l’OL est arrivé à Décines en janvier 2016), combien de grands concerts ont eu lieu à Gerland ? Si je ne me trompe pas, un seul. Une dizaine ont eu lieu en 5 ans au Groupama Stadium. Aujourd’hui, quand vous avez l’outil pour accueillir les évènements, les évènements ils viennent. Omnisports ou culturels.

A Gerland, le rugby a trouvé toute sa place. Il n’y a pas de concurrence entre les deux sites. Les deux sites (OL Vallée et Gerland) sont complémentaires. A Londres, il y a plus d’une dizaine de stades… Il y a la place dans une grande métropole européenne pour des sites complémentaires.

On travaille pour être complémentaire et pas concurrent avec la Halle Tony Garnier. On s’interdit de faire des évènements de moins de 6 000 spectateurs pour ne pas aller à l’encontre du tissu culturel qui existe sur la Métropole de Lyon, comme le Radiant, le Transbordeur, la Salle 3000 ou des salles un peu plus petites.

L’idée, c’est que l’Arena soit un lieu complémentaire culturel de la Métropole de Lyon, pour qu’on puisse au contraire développer le côté culturel. On veut être un acteur de la culture lyonnaise, aider des jeunes talents à émerger et pas concurrencer d’autres salles. On s’interdit à descendre en-dessous du seuil de 6 000.

Des interrogations existent aussi autour du modèle économique. Certains le disent fragile. Si ça ne fonctionne pas, vous n’allez pas demander d’argent à la collectivité ?

On ne peut pas nous reprocher d’être un projet privé et en même temps de s’inquiéter de nos finances. Soit c’est un projet public et c’est important de s’inquiéter de la viabilité de ce projet-là, car s’il ne fonctionne pas, c’est le contribuable qui doit rembourser. Je pense à des problématiques à Lille, autour du surcoût du stade Pierre Mauroy, ou au Mans. Ici, c’est un projet privé. Pas d’inquiétude. Que ça fonctionne ou que ça ne fonctionne pas, on n’ira pas voir les contribuables.

Si les banquiers nous suivent, c’est qu’il n’y a pas trop d’inquiétude à avoir. C’est un projet de longue durée. Aujourd’hui, pour voir certains artistes, on doit aller à Paris, à Montpellier, à Milan, à Barcelone. Demain, j’espère qu’ils viendront à Lyon.

On n’a plus non plus de tournoi de tennis ATP 500 à Lyon. Ca peut être un objectif. On peut tout imaginer, en fonction des calendriers, des disponibilités. Cette salle sera multifonctions. On travaille beaucoup sur le côté transformation de la salle. Aux USA, dans une même salle, ils sont capables de faire un match de hockey le matin, un match de basket l’après-midi et un concert le soir. Je vous rassure, ce n’est pas ce qu’on va faire. Mais on va essayer d’avoir un taux de rotation d’évènements. Pourquoi pas un match de basket à 14h et un concert le soir à 21h, c’est tout à fait envisageable.

Après la concertation préalable, quel est le calendrier désormais d’ici 2023 ?

On continue les échanges et le dialogue. Une enquête publique va avoir lieu au deuxième trimestre 2021. Suite à cette enquête publique, la Métropole de Lyon pourra mettre au vote la mise en compatibilité du PLU, c’est prévu au troisième trimestre 2021. Si le vote se déroule bien et que le PLU est mis en compatibilité, la mairie de Décines pourra alors signer le permis qui aura été déposé après l’enquête publique. On se retrouverait fin 2021 avec un permis obtenu. Puis lancement des terrassements et des travaux et une livraison fin 2023.

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