À Lyon, le nombre de logements vacants de longue durée progresse malgré une tension locative importante. Vétusté, vieillissement des propriétaires, stratégie d’attente ou spéculation : plusieurs facteurs se combinent pour expliquer ce paradoxe immobilier, alors même que 30 000 personnes vivent sans solution de logement dans la métropole lyonnaise.
Les termes sont durs. “Incompréhensible”, “irresponsable” voire “débile en plus d’être égoïste”. À la sortie des agences de location, les candidats en quête d’un logement à Lyon goûtent peu d’apprendre l’augmentation du nombre de logements vacants de longue durée.
“On galère déjà assez comme cela, pas besoin d’en rajouter”, résume pour les autres un jeune professeur de géographie, multipliant les refus de location depuis deux mois avec sa compagne malgré des garants familiaux, un emploi et un salaire stables. Une colère et un paradoxe comme seul l’immobilier peut en produire. L’équation n’est pas intuitive. À Lyon, trois habitants sur quatre sont locataires. À cause d’un marché figé, avec peu de rotation, la demande locative explose et la moindre annonce en ligne peut être submergée par les candidatures. Dans ce contexte, on pourrait s’attendre à ce que les propriétaires, privés comme publics, ne laissent pas leurs biens vides. Ne serait-ce que pour des raisons de rentabilité.
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