Après avoir manifesté devant l’Hôtel de la Métropole de Lyon lundi 17 novembre, les sapeurs-pompiers du Rhône envisagent de déposer un préavis de grève illimitée d’ici la fin de semaine avant de possibles actions lors de la Fête des Lumières.
"Huit mois plus tard, les financeurs n’ont rien fait", souffle Valentin Violet, porte-parole du syndicat SUD SDMIS. Hier, lundi 17 novembre, une centaine de sapeurs-pompiers du Rhône était en grève, réunie devant l’Hôtel de la Métropole de Lyon pour manifester sa colère face "aux promesses non tenues" de la Métropole de Lyon et du Département.
Pour rappel, un protocole d’accord avait été signé le 19 février dernier après une première mobilisation fin 2024. Les sapeurs-pompiers Rhône exigeaient notamment de meilleures conditions de travail, plus d’embauches et des revalorisations salariales.
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"Cette année, on veut faire très très fort"
"Aujourd’hui, il nous manque toujours 85 postes, la prime exceptionnelle obtenue a été supprimée, et on reste sans nouvelle de la Métropole de Lyon", assure encore Valentin Violet. À ce jour, la répartition des contributions des collectivités territoriales pour les sapeurs-pompiers du territoire s’élève à 80 % pour la Métropole de Lyon et à 14,89 % pour le Département du Rhône. Reçus hier par Jean-Jacques Brun, vice-président en charge de la sécurité au Département du Rhône, les syndicats attendent avant tout de voir "les actes".

Mais si aucune réponse satisfaisante n’est apportée "d’ici vendredi", les sapeurs-pompiers du Rhône entendent bien durcir le ton et déposer un préavis de grève illimitée, avant une série d’actions lors de la Fête des Lumières (du 5 au 8 décembre prochains). "On espère trouver une solution avant cette date, mais les élus nous manquent de considération. Il est peut-être temps que l’on en manque aussi", prévient encore Valentin Violet. Si pour l’heure aucune décision n'a été actée, les syndicats envisageraient déjà une action pour le 5 ou le 8 décembre. Le porte-parole l’assure : "L’année dernière, on a fait fort. Cette année, on veut faire très très fort".
Dans un communiqué diffusé ce mardi, le SDMIS attend également un engagement de la part de l’État. "Le rapport Beauvau de la Sécurité Civile, du 4 septembre 2025, est pourtant clair : le système actuel de financement est "insatisfaisant, trop dépendant des collectivités et générateur d’inégalités"", écrit-il. Et de conclure : "Dans ce contexte, en novembre 2025, le SDMIS est dans l'incapacité de financer de nouvelles mesures sociales sans nouveau financement national".
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