Laurent Wauquiez
Laurent Wauquiez (Jean-Pierre Clatot/AFP)

Loi immigration : Wauquiez créé la polémique en évoquant un "coup d'Etat de droit"

Après la décision du Conseil constitutionnel censurant plus d'un tiers des articles de la loi immigration, Laurent Wauquiez a dénoncé "un coup d'Etat de droit".

C'est une interview dans la droite lignée de ses dernières prises de parole nationales. Jeudi soir, alors que le Conseil constitutionnel venait de censurer 32 des 86 articles de la loi immigration, le président LR de la Région Auvergne-Rhône-Alpes a accordé un entretien à nos confrères du Parisien dans lequel il dénonce une "comédie de l'impuissance".

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"Ce n'est pas l'Etat de droit qui est à l'œuvre mais une idéologie"

Après avoir invoqué la notion "d'Etat profond" (le terme est employé à partir des années 1990 pour désigner un pouvoir invisible, représenté par les magistrats, les diplomates ou les grandes écoles d'administrations et, dans les années 2010, par la la sphère complotiste d'extrême-droite), l'ancien élève de l'ENA assure aujourd'hui que "petit à petit, s'est installé ces dernières décennies dans notre pays un coup d'Etat de droit, dont cette décision du Conseil constitutionnel n'est qu'une des illustrations".

Le candidat pressenti pour l'élection présidentielle de 2027 accuse les sages d'être responsables du "dévoiement de notre démocratie". Et d'ajouter : "Ce n'est pas l'Etat de droit qui est à l'œuvre mais une idéologie qui consiste à abattre toutes les formes d'autorité, celle de l'Etat en premier lieu."

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"Un profond désaccord sur la conception de la République" pour Xavier Bertrand

Des déclarations qui n'ont pas manqué de faire réagir, jusque dans le propre camp du président de Région. Invité de France info ce matin, Xavier Bertrand, président LR des Hauts-de-France a exprimé "un profond désaccord sur la conception de la République, sur la conception de l'Etat de droit et sur le respect de nos institutions".

David Kimelfeld, ancien président de la Métropole de Lyon a quant à lui réagit sur X (ex-Twitter) : "En développant ainsi les arguments de l’extrême droite et en attaquant la probité du conseil constitutionnel, le président de la région Aura nourrit les populismes les plus vils."

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