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Le rectorat de Lyon ne reconnaît pas la paternité d’un enseignant gay, une "LGBTphobie structurelle" pour ce syndicat

Un enseignant lyonnais, et père d’un enfant né en 2023, s’est vu renier sa paternité par le rectorat de Lyon, le syndicat Sud Éducation 69 dénonce une "énième marque de LGBTphobie institutionnelle."

Un professeur des écoles gay travaillant dans le 8e arrondissement de Lyon, et papa d’un enfant né en 2023, a eu la mauvaise surprise de voir qu’il était considéré comme "sans enfant" sur le site Iprof. La mention "vous n’avez pas d’enfant" est, en effet, affichée, et ce, malgré une reconnaissance de la filiation par l’État français.

Comme le révèlent nos confrères de Médiacités, l’enseignant et son mari ont eu recours à une GPA (gestation pour autrui) au Canada en 2023. Leurs noms ont donc été inscrits d’office sur l’acte de naissance canadien puis, après plusieurs démarches administratives, sur l’acte de naissance français.

Une mention "aussi cruelle qu’absurde"

La situation interroge, notamment le syndicat Sud Éducation 69 qui dénonce dans un communiqué une mention "aussi cruelle qu’absurde" sur le dossier professionnel de l’enseignant. "Ce parent est ainsi effacé administrativement de sa famille, sans accès aux droits liés à sa parentalité malgré ses multiples démarches auprès des services du rectorat de Lyon pour les faire valoir", s’indigne-t-il. Et ajoute : "Alors que nous pleurons la mort de Caroline Grandjean, enseignante lesbienne et engagée, victime de lesbophobie et insuffisamment protégée, comment ne pas voir dans la situation qui est faite à notre collègue de Lyon une énième marque de LGBTphobie institutionnelle ?"

Avec cette négation de paternité, le professeur des écoles ne peut donc pas bénéficier de certains droits, dont le supplément familial de traitement (SFT), les congés parentaux, le temps partiel, etc. Le syndicat estime qu’il s’agit d’une "atteinte manifeste à l’égalité de traitement entre les agents publics", d’une "LGBTphobie structurelle", mais surtout du "non-respect de la législation française sur la filiation, la parentalité et les droits des familles."

Une procédure judiciaire engagée

Sud Éducation 69 demande donc une mise à jour "immédiate" du dossier ainsi que des "excuses officielles" de la part du rectorat de Lyon et le versement rétroactif de l’ensemble des droits et indemnités non perçus. Nos confrères de Médiacités indiquent par ailleurs que l’enseignant a entamé une procédure judiciaire contre le rectorat lyonnais.

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