Le grand stade
Le grand stade en construction © Tim Douet

La nouvelle charte urbaine de la ville de Lyon se heurte au refus du secteur du BTP

Ce lundi 28 juin, la ville de Lyon et ses partenaires de l'immobilier ont signé conjointement la "nouvelle charte urbaine et architecturale", qui vise à ce que "chaque bâtiment participe à la transition écologique". La Fédération BTP Rhône Métropole a cependant refusé d'y apposer sa signature, dénonçant "de nouvelles contraintes".

Via la refonte et la signature de cette nouvelle Charte de la qualité urbaine, la ville de Lyon s'est engagée ce lundi à "relever les défis sociétaux et environnementaux", à "adapter la ville" aux effets du changement climatique et à "réduire son empreinte carbone". Pour Grégory Doucet, maire de Lyon, "l'ambition est à la hauteur du défi" du siècle que représente le réchauffement climatique, "et nous aurons besoin de toutes les énergies pour le relever".

Même si la ville entend agir elle-même sur ses émissions de carbone "à travers la rénovation de son patrimoine bâti", il apparaît malgré tout évident que la neutralité carbone "ne peut être atteinte sans l’appui et l’action de tous les acteurs du territoire". C'est donc de concert avec des acteurs de l'immobilier, de l'architecture et de la construction que la ville de Lyon s'est engagée à mettre en place cette nouvelle charte, un "prélude aux projets de construction, de réhabilitation ou d’aménagement".

La Fédération BTP Rhône Métropole "ne partage pas la forme" de cette nouvelle charte

Cette charte, toute récemment refondue, pourrait donc permettre de "coopérer avec l’ensemble des acteurs autour des enjeux climatiques et de la sobriété carbone". Néanmoins, la Fédération BTP Rhône Métropole, par la voix de son président Samuel Minot dans les pages du Progrès, évoque de "nouvelles contraintes" qui représenteraient "un frein à la construction". La filière du BTP a ainsi refusé de s'associer à cette nouvelle charte, alors qu'elle avait été sollicitée par la municipalité pour une concertation commune. "Je comprends leur stratégie, mais on ne partage pas leur forme", explique Samuel Minot.

"Tout ce qui a été écrit là ne vise pas à redynamiser la construction", estime-t-il, tout en soulignant que ces "nouvelles contraintes" pourraient entraîner une hausse du coût de construction.

Cette opposition de la filière du BTP s'additionne au refus préalable des élus communistes. Deux élus PCF de la ville de Lyon ont en effet dénoncé, plus tôt dans la semaine, une "opération de greenwashing qui liste des engagements de bonne volonté". 

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