Rue de la République
Rue de la République © Romane Thevenot

"Presqu'île à vivre" : la CCI Lyon Métropole s’inquiète d'une réglementation trop rigide

Dans un communiqué, la CCI Lyon Métropole Saint-Étienne Roanne s’inquiète des conséquences économiques que pourrait avoir la réglementation trop "rigide" du projet "Presqu’île à vivre". 

"Oui à une presqu’île apaisée, non à des activités économiques sacrifiées." Le projet Presqu'île à vivre n’a pas terminé de faire parler de lui. Après les différentes mobilisations des commerçants, c’est au tour de la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne d’alerter "sur les risques économiques liés à une réglementation trop rigide" du projet "Presqu’île à vivre". 

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Étendre le statut d’ayant droit

Dans un communiqué publié mardi 17 septembre la CCI Lyon Métropole assure que "si elle approuve la volonté des collectivités territoriales de limiter la pollution et d‘apporter plus de bien-être aux habitants, la CCI exprime aussi ses vives préoccupations quant aux modalités et aux délais de mise en œuvre." Et d’ajouter : "Ce projet pourrait avoir des répercussions importantes sur l’activité économique de la presqu’île, notamment pour les commerçants indépendants." 

Après avoir recueilli l’avis des différents commerçants et entreprises impactés par le projet, la CCI Lyon Métropole demande à ce que le statut d’ayant droit soit donc étendu. Cette requête, adressée au maire de Lyon, Grégory Doucet, et au président de la Métropole de Lyon, Bruno Bernard, le 25 juillet dernier, concerne les riverains, commerçants et artisans qui utilisent leur voiture dans le cadre de leurs activités, les livreurs, les taxis et VTC, les clients des hôteliers ou des meublés de tourisme ou encore les professions libérales, les personnes à mobilité réduite et le personnel médical.

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Pour rappel, le projet "Presqu’île à vivre" prévoit une zone à trafic limité (ZTL) dès 2025. Concrètement, le secteur sera réservé aux piétons, mais des ayants droit pourront y entrer et y stationner. Pour cela, deux régimes d’accès vont être mis en place, soit un le matin et un l’après-midi. Le matin, la zone sera réservée aux livraisons, et l’après-midi, seuls les ayants droit, c’est-à-dire les "accès permanents", "accès occasionnels" et "accès logistiques" seront autorisés.

Le "manque d’une étude réelle"

La CCI Lyon Métropole rappelle par ailleurs "qu’à l’issue de la concertation menée en 2022, la Métropole de Lyon et la Ville de Lyon ont retenu le scénario B, alors que le scénario A (gardant notamment la rue Grenette ouverte aux véhicules) avait obtenu une majorité d’avis positifs." Une décision prise les collectivités alors que "le manque d’une réelle étude sur les impacts du projet de la ZTL fait craindre la découverte de plusieurs problématiques non anticipées, notamment concernant la sécurité autour du hub de transports de la place des Cordeliers", pointe encore la CCI Lyon Métropole. 

Toujours dans son communiqué, l’organisme s’inquiète également de l’impact des travaux des Voies Lyonnaises, notamment sur la rue de Bonnel (3e arr.), la route de Vienne (7e arr.), l'avenue Rockfeller/cours Albert Thomas (3e arr.) et le centre-ville d’Oullins. "Nos préoccupations sont liées à la difficulté de poursuivre les livraisons, à la sécurisation des cyclistes et des livreurs, aux reports de circulation qui ne semblent pas avoir été étudiés." Et de conclure : "De manière générale, nous avons demandé un temps de discussion plus long et une meilleure prise en compte des avis du monde économique dans les projets d’aménagement structurants."

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