Grégory Doucet maire écologiste de Lyon
Grégory Doucet, maire de Lyon

Grégory Doucet fait-il campagne "aux frais du contribuable" ?

Les frais de communication de Grégory Doucet, maire écologiste de Lyon, candidat à sa propre succession, un sujet hautement inflammable.

Après l’affaire des trop nombreux chargés de missions, vingt-quatre, lui ayant coûté dix heures de garde à vue en avril pour “détournement de fonds publics”, cette fois c’est la campagne de communication de son bilan à la tête de la mairie qui coince aux yeux de plusieurs élus d’opposition. Le maire LR du 2e arrondissement, Pierre Oliver, ne mâche pas ses mots : “C’est tout sauf de la communication institutionnelle.” Candidat déclaré aux prochaines municipales, il estime le coût de cette campagne à un montant entre 400 000 et 700 000 euros, “aux frais du contribuable”.

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Un chiffre que conteste Grégory Doucet, avançant plutôt une enveloppe de 228 000 euros. Il justifie cette dépense en affirmant : “Il est essentiel de rendre des comptes pour qu’il y ait de la confiance avec les élus.” Sur le fond, la démarche du maire est conforme au Code électoral : à un an des élections municipales, la mise en avant de son action via les réseaux sociaux et l’organisation de réunions publiques dans les neuf arrondissements restent tout à fait légales. La loi n’interdit ce type de communication qu’à partir de six mois avant le scrutin.

Reste que, du côté de l’opposition, la pilule ne passe pas. Thomas Rudigoz, chef de file des macronistes à Lyon, fustige : “Cette opération intervient à quelques semaines seulement du début de la période légale (...), brouillant dangereusement la frontière entre communication publique et propagande électorale.” Entre légalité et éthique, les urnes trancheront.

Lire aussi : Bilan de mandat de Doucet à Lyon : une "campagne électorale" à plusieurs milliers d'euros, dénonce Rudigoz


La Ville de Lyon a sollicité un droit de réponse. Un droit de réponse que nous publions, comme toujours. Lyon Capitale maintient en tout point ce qui a été écrit dans l'article.

Contrairement aux chiffres avancés de manière fallacieuse par certains élus d’opposition – évoquant un coût estimé entre 400 000 et 700 000 euros – le budget réel de cette opération s’élève à 228 000 euros.

Ce montant comprend :

  • la production et la diffusion de contenus : outils d’informations et de communication conception et impression du supplément du magazine municipal supports vidéo dispositif déployé dans l’espace public (150 000 euros
  • la démarche de construction et d’analyse d’un questionnaire destiné à alimenter les rencontres de bilan de mandat la préparation des rencontres avec les lyonnais (42 000 euros)
  • les prestations logistiques et de réception liées à l’organisation des réunions publiques (36 000 euros).

Il est donc inexact et trompeur d’opposer à ces données des estimations déconnectées de toute réalité comptable. À ce titre il est regrettable que de telles contre-vérités soient relayées entretenant ainsi une confusion entre des faits institutionnels et des propos relevant d'une prise de position politique. Cette confusion si elle devient la norme affaiblit la confiance des citoyennes et citoyens dans leurs institutions.

La Ville de Lyon tiendra à disposition le détail et les factures inhérentes à ces différentes dépenses.

L’exercice de bilan de mandat s’inscrit dans un cadre légal strictement conforme au Code électoral qui autorise jusqu’à six mois avant les élections municipales la mise en valeur du bilan d’une collectivité. Elle relève de l’exercice légitime de la transparence démocratique dans le cadre de la démarche de redevabilité de l’action municipale - un des engagements du plan de mandat - indispensable à l’information des administrés sur l’action publique.

Enfin cette démarche est partagée par de nombreuses collectivités quel que soit leur bord politique. Anne Hidalgo à Paris Christian Estrosi à Nice Martine Aubry à Lille Alexandre Vincendet à Rillieux-la-Pape et bien d’autres ont également organisé des réunions publiques ou diffusé des supports d'information à l’issue de leur mandat. Cela relève d’une pratique saine et normale de la démocratie locale. La Ville de Lyon appelle à un débat public fondé sur des faits objectivables et sur le respect des principes républicains indispensables à la confiance dans la parole publique.

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