Prise de vue aerienne à l’aide d’un drone de la rive droite du Rhône à Lyon (69002). Pont Lafayette. Place des Cordeliers. Quai Jules Courmont. © Rambaud J/Alpaca

Malgré les fortes chaleurs, 62% des fenêtres ne disposent pas de protections solaires efficaces à Lyon

Selon un rapport établi par l'association "Territoire zéro logement passoire", l'équipement en protections solaires extérieures du bâti lyonnais se dégrade.

Alors que la Métropole de Lyon fait partie des territoires les plus exposés au réchauffement climatique et aux violentes vagues de chaleur, l'équipement en protections solaires extérieures de ses bâtiments semble se dégrader. C'est en tout cas ce que l'association "Territoire zéro logement passoire", met en lumière dans un bilan récemment établi. Malgré les efforts entrepris par la collectivité pour faire face aux risques liés à la canicule, les risques dans les logements perdurent. L'association alerte notamment sur une "mise en danger de la santé des habitants."

Un quart des protections historiques disparues

Fruit d'une enquête associant repérage de terrain et utilisation de données publiques auprès de 2000 logements du 1er et 4e arrondissement, l'enquête révèle un sous-équipement important. Selon les données relevées : 62% des fenêtres ne disposeraient pas de protections solaires efficaces (volets et jalousies), pourtant utiles au bon isolement thermique des bâtiments. Plus d'un immeuble sur trois présenterait des protections solaires non-conformes aux règles patrimoniales (volets roulants).

Un chiffre d'autant plus déconcertant quand on apprend qu'un quart de ses bâtiments était autrefois pourvu de protections aujourd'hui disparues.

Non-remplacement du matériel

Selon le rapport, la disparition de ce parc autrefois existant serait dû à un manque d'investissement : "Les jalousies, protection solaire traditionnelle du secteur patrimonial de Lyon, sont un équipement fragile qui nécessite des investissements réguliers de maintenance", explique l'association. "Dès lors, il semble que cette disparition des dispositifs historiques s’opère par un non renouvellement des occultations usées."

Des efforts non-réalisés, notamment dans le parc locatif. Au 1er rue Burdeau, rue étudiée pour le rapport, sur les 49 fenêtres de la façade sud, 28 disposent des jalousies. "Celles qui en sont dépourvues sont des appartements en location. Les propriétaires occupants ont fait le nécessaire pour protéger leur habitat des risques de surchauffe. Les propriétaires bailleurs ne l’ont pas fait", souligne le rapport.

"Etre plus contraignants"

Si dans la plupart des cas ce manque d'équipement vient du bailleur, les autorités publiques sont appelées à agir :"Les autorités publiques ont un double rôle à jouer : être plus contraignantes, pour mettre fin aux refus injustifiés ou à l’inaction des bailleurs ; et être plus guidantes, en facilitant l’accès à des solutions compatibles avec le patrimoine et la santé", conclut le rapport.

Lire aussi :

Laisser un commentaire

réseaux sociaux
X Facebook youtube Linkedin Instagram Tiktok
d'heure en heure
d'heure en heure
Faire défiler vers le haut