Deux hommes de 56 et 60 ans, déjà condamnés pour trafic de stupéfiants, ont écopé lundi à Lyon de peines de 5 et 4 ans de prison ferme pour un go-fast depuis l’Espagne transportant près de 200 kg de cannabis.
"Pas des petits jeunes" : deux hommes de 56 et 60 ans, déjà emprisonnés par le passé pour trafic de drogue, ont été condamnés lundi à Lyon à 5 et 4 ans de prison ferme pour un go-fast depuis l'Espagne avec près de 200 kilos de résine de cannabis.
"Ce sont des personnes relativement âgées, qui ont travaillé" entre-temps, a rappelé le procureur lors de l'audience en comparution immédiate au tribunal judiciaire de Lyon. "Ils savaient très bien ce qu'ils encouraient vu leur casier judiciaire", a-t-il asséné.
Embauchés pour 4000 et 5000 euros
Récidivistes, condamnés plusieurs fois notamment pour trafic de stupéfiants, les deux hommes semblaient s'être rangés depuis leurs sorties de prison en 2019. Ils ont été "particulièrement idiots d'accepter comme des gamins de 20 ans", a observé l'avocate de l'un des deux, Kaïness Lakehal. "Parce qu'on savait qu'ils avaient besoin d'argent".
Les deux hommes ont été contactés par une ancienne connaissance de prison sur un marché de la région lyonnaise, embauchés pour 4.000 et 5000 euros. "J'ai cédé à contrecœur", a assuré le plus âgé, malade, en situation de travailleur handicapé sans emploi.
"On avait tourné la page de tout ça", a soutenu son complice, qui s'était reconverti en chauffeur de poids-lourds, avant un accident du travail contesté par son employeur. Le conducteur de la voiture où la drogue a été retrouvée, le plus âgé, a été condamné à 4 ans de prison ferme, et l'autre, qui roulait dans un second véhicule pour ouvrir la voie, a écopé de 5 ans. L'aller-retour s'est fait début décembre.
Les policiers ont intercepté le convoi à hauteur de Tain-l'Hermitage, dans la Drôme, et trouvé 192 kilos de résine de cannabis empaquetés dans des "valises", pour une valeur marchande d'environ 900.000 euros.
"Une sérieuse rechute plutôt qu'une reconversion réussie", a ironisé le procureur, qui avait requis 8 et 6 ans d'emprisonnement avec une période de sûreté des deux-tiers et des amendes de 25.000 euros.
