Alors que le site Teisseire de Crolles (Isère) va fermer ses portes, le groupe Socialiste, Écologiste et Démocrate demande à la Région Auvergne-Rhône-Alpes de venir en aide aux 205 employés menacés.
Le 17 octobre dernier, le fabricant de sirop Teisseire annonçait la fermeture de son site de production à Crolles, dans l’Isère, ainsi qu'un projet de réorganisation menaçant 205 postes, en raison de difficultés financières.
Une situation alarmante pour les 205 familles concernées, actuellement "dans l’incertitude, sans perspective de reclassement dans un contexte déjà très fragilisé pour notre industrie", souligne le groupe Socialiste, Écologiste et Démocrate à la Région Auvergne-Rhône-Alpes dans un communiqué ce vendredi. Et tandis qu'il apporte "tout (son) soutien aux salariés impactés", le groupe appelle également la Région à "se mobiliser sans délai pour défendre l’emploi et préserver un fleuron de notre patrimoine industriel" et à "prendre toute sa part".
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"Obtenir la transparence totale sur les décisions financières ayant conduit à cette situation"
Alors que la trésorerie de Teisseire est passée "de 120 millions d’euros à -24 millions d’euros en un an", les socialistes s’interrogent : "Comment une entreprise rentable peut-elle accuser un déficit de 144 millions d’euros en si peu de temps ?" Et d’ajouter : "L’argument du déficit avancé pour justifier cette fermeture s’apparente moins à une chute soudaine de production qu’à un choix stratégique assumé. Il est inacceptable que les salariés et le territoire soient les victimes d’une gestion opaque et brutale".
Le groupe enjoint ainsi le président de Région, Fabrice Pannekoucke, "à se saisir pleinement de ce dossier, aux côtés des acteurs locaux et des représentants des salariés" afin "d’obtenir la transparence totale sur les décisions financières ayant conduit à cette situation, de mobiliser l’ensemble des dispositifs régionaux de soutien aux entreprises et d’accompagner activement la recherche de solutions de reprise ou de maintien durable de l’activité". Il conclut : "Plus que jamais, notre collectivité doit démontrer son engagement réel en faveur de son industrie. Il est temps de passer des discours aux actes".
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