Image d’illustration d’hôpital.

Coronavirus : le virus circule-t-il vraiment de plus en plus à Lyon et dans la région ? Le point ce lundi

Quelques jours après les fêtes de fin d'année, quelle est la situation à Lyon ? La circulation du virus reprend-elle de plus belle ? Dans quelles proportions ? Le point ce lundi à Lyon et dans la région avec les principaux indicateurs.

Lyon et la région ont été très fortement touchés lors de la 2e vague de l'épidémie de coronavirus, au mois de novembre. Pendant trois semaines, la Loire, le Rhône et l'Isère faisaient partie des 5 départements de France les plus touchés par l'épidémie de coronavirus. C'était là où le virus circulait le plus. C'était aussi là où les hôpitaux étaient le plus sous tension. Des patients hospitalisés à Lyon, à Saint-Etienne, à Roanne ou à Grenoble ont dû être transférés en urgence vers d'autres régions, moins touchées, pour permettre l'accueil de tous les malades. Et de soigner tout le monde.

Ce 11 janvier, la situation est différente. Elle a évolué. Oui, le virus circule toujours dans la région. Cette circulation est toujours importante. Mais elle reste, pour le moment, beaucoup moins forte qu'en novembre. Surtout, la région Auvergne-Rhône-Alpes n'est plus la plus touchée. Trois autres régions françaises, Bourgogne-Franche-Comté, Grand-Est, et Provence-Alpes-Côte-d'Azur sont actuellement plus touchées. Le virus circule davantage dans ces régions.

Auvergne-Rhône-Alpes moins touchée, pour l'instant

Le taux d'incidence détermine le nombre de personnes positives lors des 7 derniers jours pour 100 000 habitants. C'est un bon reflet de la circulation du virus à un instant t sur un territoire. D'après les dernières données stabilisées, datant du 7 janvier, ce taux d'incidence est d'environ 193 dans la région. C'est important, mais c'est plus bas qu'en PACA (270), Bourgogne-Franche-Comté (256) et Grand-Est (216). En Ile-de-France, le taux d'incidence est de 156.

Source : Santé Publique France

Ce graphique montre que, pour l'instant, la reprise épidémique est assez contenue dans la région. Oui, ça remonte, mais de façon pour l'instant mesurée. On reste bien loin, pour le moment, de l'envolée de fin octobre-début novembre. A ce moment-là, les cas ont explosé, surtout dans la région Auvergne-Rhône-Alpes (comme le montre le graphique).

Une semaine décisive

Toutefois, pour avoir des retours stabilisés des fêtes de fin d'année, il faut encore attendre quelques jours. Vraisemblablement la fin de la semaine, le week-end prochain. Autour du 16-17 janvier. A ce moment-là, on aura une idée plus précise des conséquences des fêtes de fin d'année sur les contaminations. Avec une interrogation. Car le taux d'incidence va remonter dans la région cette semaine, c'est certain. La question, essentielle, c'est dans quelles proportions ?

En tout cas, pour le moment, ce taux d'incidence remonte plus vite ailleurs que dans les départements de la région. Le taux d'incidence est actuellement de 189 dans le Rhône, de 192 dans la Loire, de 196 dans l'Isère. C'est dans l'Allier (237) et dans la Drôme (221) qu'il est le plus haut. Mais ce taux est supérieur à 300 dans plusieurs départements français, où l'épidémie est repartie beaucoup plus vite. A l'image des Alpes Maritimes (388), du Jura (329), du Doubs (306) ou encore de la Haute-Marne (301).

Dans le graphique ci-dessous, l'évolution dans le Rhône, où ce n'est pas, pour le moment, alarmant. La courbe est beaucoup plus proche de la moyenne française qu'au mois de novembre où le taux d'incidence flirtait avec les 900 pendant 15 jours dans la département.

Source : Santé Publique France

Ce prochain graphique montre lui la situation dans les Alpes-Maritimes, à titre de comparaison. On remarque que le virus circulait beaucoup moins en novembre dans ce département qu'à Lyon et dans le Rhône. Mais qu'aujourd'hui, c'est le contraire...

Source : Santé Publique France

Enfin, dans les hôpitaux de la région Auvergne-Rhône-Alpes, la situation est assez stable depuis un mois. Environ 4000 patients suivis pour covid dont 400 en réanimation (lire ici). Pas de baisse sensible, pas de remontée significative non plus.

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