L’Université Lyon 2, le Crous et la Métropole de Lyon ont engagé un vaste chantier sur le site. Le but ? Améliorer le bien-être étudiant, renforcer l’attractivité et accompagner la transition écologique.
Le campus Porte des Alpes fait peau neuve. Situé entre Bron et Saint Priest, le site de l'Université Lyon 2, créé en 1973 a fait l'objet d'une importante modernisation. Ce projet d'envergure a débuté en 2022, avec l'adoption d'un nouveau Schéma de Développement Universitaire. Celui-ci repose sur trois axes directeur, "renforcer l'attractivité, améliorer le bien être des étudiants, et accompagner la transition écologique" selon les mots de Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon. Un développement qui parait essentiel à la vie étudiante, puisque le campus accueille 15 000 étudiants chaque année, soit un peu plus de la moitié des élèves de l'Université Lyon 2. Coût total du projet : 12 millions d'euros.
772 lits étudiants, 9 nouvelles résidences
Cette métamorphose du campus de la Porte des Alpes est porté par trois volets majeurs, à commencer par la nécessité de créer de nouvelles résidences étudiantes. En effet, en 2023, 12 % des 18-35 ans ont renoncé à poursuivre leurs études par manque de logement. Au campus de Porte des Alpes, neuf nouvelles résidences ont vu le jour, soit 772 nouveaux lits. Parmi ceux-là, 400 d'entre eux sont à tarification sociale (250 par le Crous, 150 par Sergic). Ces bâtiments proposent également des espaces communs, ainsi qu'une offre d'animation et de services (salles de sport, bricolage).
Une action essentielle à l'heure où "le bien être étudiant devient un élément clé" affirme Mohamed Benlahsen, recteur délégué pour l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation. Daniel Lopes président de Bouygues bâtiment Sud-Est, constructeur de ces résidences, évoque une nécessité : "Trouver un logement est un défi, ces infrastructures répondent à ce besoin ".

21 600 mètres carrés d'espaces publics requalifiés
En plus de ces nouvelles résidences, la métamorphose de l'espace public est au coeur du projet. C'est tout d'abord la place située entre l'avenue Mendès-France et l'avenue de l'Europe qui a été requalifiée. Actuellement en cours d'aménagement, celle-ci doit devenir un point d'entrée du campus, et l'ouvrir vers le parc de Parilly. Pour faciliter cette transition avec cette place minérale, 45 arbres ont été plantés, et du mobilier urbain va être installé. Sur l'ensemble du projet, 140 arbres vont voir le jour. En outre, pour donner une couleur plus "verte" au campus, la création d'un "corridor écologique" est prévu . Celui-ci sillonnera les nouvelles résidences et le quartier des lads. Un espace de 1 600 mètres carrés qui reliera le parc de Parilly à la forêt de Feuilly.
Cette zone est notamment destinée à la biodiversité, puisque des essences d'arbres vont être plantées, des mares créées, pour permettre aux oiseaux et aux batraciens de s'installer. A noter qu'un "cheminement piéton balisé pour les promeneurs" verra le jour, annonce le communiqué de la Métropole. Une piste cyclable est également aménagée le long de l'avenue de l'Europe, de même qu'un trottoir au bord des résidences.
Rendre accessible le campus par les transports en commun
Enfin, dernier volet, et pas des moindres, l'accessibilité au campus. La construction des nouvelles résidences a entrainé la réorganisation des parkings. Un nouvel espace de stationnement de 86 places à l'entrée du campus. A présent, 900 places sont situées à moins de 400 mètres du campus. L'accès en transport en commun a également été renforcé. En effet, les rames de tramways ont été rallongées de 30 % passant de 32 à 43 mètres. A plus long terme, la future ligne T8 entre en Vaulx la Soie et la gare de Vénissieux devra être réalisée. Pour les cyclistes, la voie lyonnaise n°8 permettra de relier les deux campus de l'Université Lyon 2. Les travaux s'achèveront début 2023. Des stations vélo'v seront installées sur la place au croisement entre l'avenue de l'Europe et l'avenue Mendès-France, et sur l'avenue de l'Europe.
Des studios de 21 m carré au tarif CROUS.... il y a bien des travailleurs qui aimeraient pouvoir se loger dans les mêmes conditions.